jeudi 31 mai 2012

BOXE THAI : Souvenirs d'une Epoque.



Cher Daniel, te revoir à cette soirée du Fight Night fut un grand honneur. Comment oublier tes leçons, ta gentillesse et ton professionnalisme. Chaque ancien du Yamatsuki ne peut que se réjouir de t'avoir rencontré et comme tu le soulignes si justement...
                                                                              nous étions des pionniers.

lundi 28 mai 2012

EXPLOSION - FIGHT NIGHT 2012 !


Toutes les personnes qui ont eu la chance de pratiquer les arts martiaux très jeunes sont unanimes : la boxe thaï dégage quelque chose de vraiment à part ! Libre, sauvage et détonnant à la fois, rien n'enclave la dureté de ce sport. Pourtant, il serait injuste, voire réducteur que d'insister sur ses techniques de frappes, ses blocages atomiques ou ses corps-à-corps furieux sans en regarder sa magnificence.

Car si la Boxe Thaï fut puisée dans les fleurons de l'efficacité... elle a comme valeur d'âme de forger des combattants au mental d'acier.


Si je vous parle si librement d'une de mes passions, c'est que jadis, j'ai eu l'honneur et l'avantage de mettre les gants. A cette époque, en termes de BPP (boxe pieds-poings), nous ne comptions que deux disciplines : la boxe française et le full. Dans le dojo où je me rendais régulièrement, il y avait un atelier boxe et, entre deux cours, de Kung-Fu ou de Ju-Jitsu. Nous étions de fervents adeptes du contact. A force de persévérance, je fis la connaissance d'un pratiquant qui avait un brin d'avance sur nous. Ses techniques, notamment de blocage avec les jambes, me paraissaient très étranges. Alors, histoire de comprendre, je le questionnais sans relâche jusqu'au jour où celui-ci m'avoua qu'il avait un frère qui pratiquait le Kick Boxing. En effet, une section venait de s'ouvrir au Yamatsuki et, séance tenante, j'allais voir de visu cette nouvelle discipline. Inutile de préciser qu'une fois le seuil franchi, je fus envoûté.


Le Yamatsuki dégageait quelque chose d'extraordinaire. Ce genre d'atmosphère est difficilement explicable avec des mots. Il faut imaginer un lieu très martial où se mélangent sérénité, application, sueur et désir de se surpasser. Une sorte d'endroit magique qui transporte ses élèves en un lieu qu'eux-mêmes n'espéraient jamais frôler... Cependant, à force d'apprentissage, la vérité était bien là ! Des rounds de corde, de pao, d'abdos, de sac, de shadow, de technique et de combat allaient nous forger un corps, un mental et surtout nous ouvrir la perception d'une nouvelle philosophie. Je n'oublierai jamais l'enseignement de notre Maître Roger Paschy, les leçons de Daniel Allouche, les instructions d' A. et R. Desjardin, de W. Soudareth ou de M. Jami. En conclusion : pratiquer une si belle discipline en compagnie de tels hommes ne pouvait que nous rendre meilleurs.

                               - SUPER FIGHT & K-1 Rules -

Voilà comment tout à commencé et, depuis, cette passion ne m'a pas quitté. Je vais régulièrement applaudir les combattants et, des catégories C aux ténors, je suis toujours impressionné face à la détermination des pratiquants. De ce fait, qu'elle ne fut pas ma surprise de découvrir qu'un Fight-Night allait être organisé à deux pas de chez moi, c'est-à-dire au Mach-36 tout près de Châteauroux.


Cette salle, habituellement réservée aux concerts, est une bénédiction, elle est spacieuse mais pas gigantesque, ce qui apporte une vive chaleur pour ce type de rencontres. De plus, son acoustique s'avère très correcte et son aspect moderne lui confère une structure mixant esthétisme et solidarité. Bref, quand tu pénètres dans l'enceinte, tu es immédiatement séduit. A cela, rajoutons une énorme cerise sur le gâteau car les organisateurs nous ont offert une soirée absolument grandiose ! En effet, outre un plateau de combattants hallucinants, saluons une déco de feu (sans jeu de mot), une restauration super sympa, une ambiance affûtée et un speaker qui a chauffé la soirée avec tact, humour et professionnalisme. Je vous ai mis l'eau à la bouche ? OK, c'est parti !


Ce sont les combats amateurs qui vont ouvrir les festivités. Illico, l'adrénaline monte et les jeunes coqs nous prouvent qu'avec des tripes et du cœur, on enflamme rapidement les foules. Les jeunots ont fortement préparé la salle. Du coup, on enchaîne sans mollir avec du K-1 Rules et du Super Fight en 5x2 : Charles "Karlito" François (de Metz) et Kichima Yattabare (de Meaux) nous ont offert un très beau combat, remporté aux points par le Messin. Puis Zair Bechar (d'Orléans) nous a expliqué la définition exacte du termes « Low Kick ». Mais ce n'était que l'échauffement face à l'affrontement qu'allaient nous livrer les deux titans que sont Johann Fauveau et Yazid Boussaha.



La vache !... ça, c'est du kick ! Les mecs se sont rendus coup pour coup et si l'un a fait parler les poings, l'autre a fait rugir ses guibolles. Les techniques (notamment de coups de genoux) de super Yohann vont porter ses fruits et, à n'en pas douter, le jeune homme a bien deux cœurs et quatre poumons. Hyper méga fight... Respect, Messieurs !



- CHAMPIONNAT DU MONDE -


Tandis que les sculpturales danseuses font monter la température de 3 000 degrés, je fais un tour d'horizon et, ma foi, la salle est solidement remplie. A côté de moi, ça discute ferme sur le prochaine combat et, alors qu'on attendait le fameux Brice Guidon, nous avons eu Farid El Farci. Brice blessé, Farid a eu la lourde tâche de le remplacer et donc de tirer contre un Lituanien enragé. Le bien-nommé Arnold Oborotov est venu sans Willy mais avec toute la panoplie du destructeur. Hé ! Hé ! Sacré puncheur, le gaillard !



Tiens, puisque le mot est lâché, voici Karim Ghajji sous les clameurs d'une foule "indubitablement" vouée à sa cause. D'ailleurs, le garçon possède un palmarès qui en ferait rêver plus d'un, soit 83 combats, 76 victoires dont 46 par KO. Athlétique et pétant de santé, cet infatigable sportif va imposer un rythme à faire réfléchir un marathonien kényan puis, parti dans son élan, il va passer la seconde et démontrer à son opposant portugais, l'excellent Francisco Matos, pourquoi le public scande son nom. Là encore, nous assisterons à une « sublime » leçon orchestrée par 2 pointures, mais le titre Mondial sera remportée unanimement par Karim.



Allez, l'annonce du dernier entracte vient de retentir. Nous pouvons nous restaurer tout en appréciant une « battle » de hip-hop. Les danseurs nous sortent un show de haute volée. Ca tourne, ça break, ça pivote, ça freeze, ça scratche et ça repart en Thomas. Ouais... du grand art !


Mais il est temps de regagner nos places car Daniel – the Voice – nous présente le dernier fight et c'est sous un tonnerre d'applaudissements que pénètre le champion de boxe thaï Albert Chey. Une entrée que le jeune homme n'est pas prêt d'oublier : les gens sont debout, ils hurlent son nom, l'ovationnent chaleureusement à un point tel que l'on peut ressentir l'énergie fracasser les murs du 36 et, croyez-moi, le gaillard va nous rendre au centuple ce qu'il vient de recevoir.

Pourtant, son adversaire est un coriace, la preuve : à peine l'autorisation donnée par l'arbitre, l'Ecossais entame les hostilités. Albert le tient à distance par des Front kicks et le recadre par de claquants Middles. Le combat est d'une telle intensité que les rounds 1 et 2 passent à la vitesse de l'éclair. Titre intercontinental en jeu, l'affaire se corse en féroces empoignades, dont une qui se finira carrément au sol !




A mi-combat, les deux boxeurs se tiennent, ce qui oblige D.Macintosh à prendre des initiatives, mais, face à lui : il a un faramineux technicien. Albert le dégonde dans la foulée d'une droite à dérider un Shar-Peï centenaire, puis, il lui assène une série de low kicks à « Buakawniser » une cuisse de Spartiate. Dieu que ce mec est bon !
C'est bien simple : il va plier, dessouder et carburer un Ecossais qui lui rendra, certes, la monnaie de sa pièce mais...
– car il y a un mais – pour moi, pour nous et pour beaucoup, le boss, c'est Albert Chey !


Alors si (et cela n'engage que moi) au terme de ce combat, j'ai vu un super Kick Boxeur en la présence de David Macintosh, j'ai surtout applaudi, de l'autre côté du Ring, un combattant hors norme. Voilà le ressenti d'un vieil adepte de cette magnifique discipline.


De toute façon, peu importe la décision car le véritable combat, c'est de prouver au monde que la symbiose est une âme à deux corps. Devant l'esprit, le fair play et le mental de tout ces compétiteurs, que pouvons-nous rajouter, si ce n'est « mission accomplie » ! Cette rencontre nous a prouvé une fois encore que la boxe thaï n'est pas un art conventionnel et, à l'aube d'une époque où des politiques nous parles « ségrégation », « culture » et « couleur de peau », il faut simplement leur répondre que nous, au sein des clubs...
                               ... nous n'avons que des frères ! 

PHOTOS : JMi

mardi 1 mai 2012

Pour une Poignée de Yens !




Flaspoint, Film de castagne sous fond de Polar vénère s'impose directos comme l'une des références du genre. Tourné juste après Dragon Tiger Gate le duo Wilson Yip - Donnie Yen pète le feu ! Nettement plus inspiré et d'une force réaliste hallucinante, il s'agit simplement de voir (et re re revoir) le combat de fin pour s'en convaincre. Y a pas photo, nous sommes dans une autre dimension !



D'ailleurs, les premières images sont éloquentes : Un gaillard "costar-cravate" pénètre dans une salle de Boxe est ramone un combattant sur le ring. Puis, nous retrouvons notre héros sévèrement questionné par la Police des Polices dans un local de la PJ Hongkongaise, celui-ci leur répond d'un calme Olympien << Ai-je déjà arrêté la mauvaise personne... je laisse cette réponse au juge >>. Le décor est planté, la suite va se corser à la mandale.



Mais sous son air brutal, Flashpoint regorge de bonnes idées. Nous retrouvons bien entendu une intrigue à la City On Fire (de Ringo Lam dont Quentin Flingus Tarantino rendra un vibrant hommage dans son Reservoir Dogs) avec un Flic infiltré aussi téméraire que touchant (interprété par Louis Koo, Election, Triangle, Connected, Shooter), une histoire d'amour plutôt risqué (avec la jolie Fan Bingbing c'est certain), une belle leçon d'amitié et une féroce rivalité  "Flics-Truands" qui va basculer peu à peu dans la folie pure.



A cela, notons quelques touches à la John Woo illustrées par des ballets calibrés au fusil à pompe et surtout une classe incroyable des combattants (dont Collin Chou plus furieux que jamais, Xing Yu inquiétant à souhait et le beau gosse Ray Lui impérial). Certes, ici pas de voltige, que du concret, le mot d'ordre se nommant Free Fight, Donnie Yen nous sort toute la panoplie << Jiu Jitsu casse brique, Low Kick brise glace, Projections de la mort, Guillotine, Clés, Blocages, Juji Gatame, Sambo, Triangle, Kung Fu, Muay Thai, Tae Kwon do >> avec l'ensemble saupoudré d'un clin d'œil au Pride Japonais et bien entendu au petit Dragon, c'est fort... techniquement fort !



Bilan des courses : si tu aimes les films de baston sans concession...
                                                                         t'as sonné à la bonne porte.  

Chronique Blu-Ray By JMi.