mardi 27 décembre 2016

The Number of the Bis...

En 1982, je suis bien jeune et je bosse « rue du Faubourg Poissonnière », autant dire… très près du Grand Rex. Cinoche incontournable, il a toujours (de par sa prestance et par le choix des films) exercé sur moi, une véritable fascination. En effet, je passais des dizaines de fois (par jour) devant et je ne pouvais m’empêcher d’admirer le colossal édifice. Je me plaçais à l’angle et je regardais les magnifiques affiches, bref ; j’étais hypnotisé. Des films au Rex ? J’en ai vu beaucoup (mais vraiment beaucoup), pourtant je pense avoir quadrillé un nombre considérable de cinoches et que ça soit à Paris où ailleurs. Pour faire court, il y’a des touristes qui visitent des musés, des sites ou des monuments pendant leur vacance et bien moi, c’était plutôt les : Vox, Rex, Palace, Ariel, jusqu’à celui du Casino de la Bourboule.

Du ciné de quartier au mythique, j’en ai vu défiler des Grizzlys, des Requins, des Piranhas, des Soucoupes volantes en inox, des Mutants en éponge, des flingueurs Black "col pelle à tarte", des Vampires (parfois même…7 en or), des tremblements de terre en pâte à modeler, des Samouraïs vénères, des Bodybuilders en pagne, des Ninjas aussi souples que des Playmobils, des Insectes de feu, des vers géants planqués sous le sable des plages ensanglantées, etc. mais, je l’avoue volontiers : mes deux cinoches préférés seront et resteront : le Hollywood Boulevard et le Grand Rex.   




OK, mais pourquoi tu nous racontes ta vie ? J’y viens, si le Hollywood Blvd nous envoyait des Bruce Lee, des Bebels, de l’action et d’la castagne. Le Grand Rex propose plus de salles et donc, un choix plus conséquent de films. A l’époque, nous (quelques collègues & Bibi) avions pris l’habitude de diner dans un restaurant Argentin (quasi en face), puis d’aller se mater un film au Rex et bonne pioche… au programme (dans une salle adjacente) : 
                                                                                      Amityville 2 le Possédé ! 


Damned, je n’avais pas vu le 1 « Amytiville, la Maison du Diable », mais vu que le 1 (dans la chronologie de cette Saga) c’est le 2, puisque « le Possédé » explique pourquoi le couple Lutz achète cette maison à un prix que même Stéphane Plaza n’arriverait pas à avoir ! En effet, dans un délire démentiel, le fils de la première famille (qui habitait la maison maudite) zigouille : Papa, Maman, ses 2 frères et sa sœur dans leur sommeil. Alors, pourquoi a t-il tué toute sa famille ? Le jeune homme a prétendu être possédé et croyez-moi, sur grand écran : le film va s’avérer très impressionnant. D’abord, l’histoire est tirée d’un fait réel… (on ne peut s’empêcher de gamberger) et puis, ce film distille une ambiance vraiment particulière. Fort bien réalisé à grand renfort de scènes chocs, l’intrigue mute peu à peu en une atmosphère malsaine pour éclater en horreur pure. En clair, il fout les jetons !

Je l’avais revu quelques années après en VHS (chez Thorn Emi, si ma mémoire est bonne), puis en DVD, mais ça n’a rien à voir avec l’impact ressenti en salle. Cela dit, c’est un excellent film à voir et à revoir et personnellement, je le préfère à Amytiville la Maison du Diable que j’ai vu quelques temps après en VHS (chez RCV). Certes le film de Stuart Rosenberg est également très bien, mais il reste beaucoup moins flippant que celui de Damiano Damiani. Pourtant les deux profitent d’un bon casting ; James Brolin, Margot Kidder, Rod Steiger, Don Stroud ou Murray Hamilton pour celui de 1979 & Burt Young, James Olson, Rutanya Alda, Andrew Prine, Moses Gun, Ted Ross et surtout Jack Magner terrifiant en possédé. Suite aux deux films, une franchise (et autre remake, j’en ai d’ailleurs vu quelques-uns) va démarrer avec du bon, du moins bon et du nettement moins bon.
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C’est ce que nous explique David Didelot & Augustin Meunier dans le Videotopsie N°18 et là encore, je suis resté bouche bée devant un travail aussi titanesque. Alors comme souvent, il n’y a que dans le Fanzina qu’on voit ça, mais quand même ! Plus de 100 pages disséquées avec des chroniques (sur l’ensemble de la Saga Amytiville, je ne savais pas qu’il y'en avait eu autant), des Interviews, des photos, des mises au point, des infos, etc.
                                                       Vous avez dit "Chirurgien" de l’image ?