THE CRAMPS << A Date With Elvis >>.
Ce groupe mythique de Rock n’Roll
burné fut formé en 1975 par Lux Interior & Ivy Rorschach. Complètement
possédés, les Cramps sont avant tout un band scénique de haute volé, hyper
tonique, habité et très stylé, dans ce cas précis : le terme « il
faut le voir, pour le croire » s’applique à la lettre !
Allant pulvériser les fans à
grand renfort de rythmiques endiablées et cela du fameux CBGB’s au State mental
Hospital, que n’a-t-on pas raconté sur eux ? A la base d’un mouvement (avec
les Meteors), les Américains vont garder une ligne directrice tout en évoluant
et en créant leur propre univers. Un univers horrifique, teinté de série B,
colorié façon psychédélique et furieusement sexy. Au niveau sonore : il
faut avoir connu le mag New Rose où l’on récupérait des petits chefs d’œuvres
du genre. Ouais, des bons vieux vinyles aux jaquettes criardes ornées de têtes de
mort fluo, d’Aliens Zarbis et de Pin-ups à faire passer celle du Pirelli pour
le poster central de modes & travaux… Arfff à l’époque, rien qu’à la
pochette, on savait s’il s’agissait d’un skeud Punk, Psycho, Alternatif ou New
Wave. De plus, on n’avait pas trop de blé, n’empêche que l’on se sortait les
doigts du cul pour toucher le truc qui tue et à ce petit jeu, les Cramps
revenaient souvent. Néanmoins, leur disco étant fulgurante, il est difficile de
choisir un incontournable : Smell of female est monstrueux, Flamejob
talentueux et Stay Sick abomifreux. J’ai donc choisi A date with Elvis (titre tiré d’un album d’Elvis du même nom)
qui est dédicacé à la mémoire de Ricky Nelson hé hé, humour d’un jour, humour
toujours…
L’album démarre par une intro
saturée immédiatement déchirée par un tempo Rockabilly, puis en moins de 30
secondes « le temps se brouille », car le premier son d’un chant
suave & puissant retentit dans les baffles ! How far ? How far
can too far go ? Plus qu’un titre un hymne. Roulement de caisse claire et
roulez jeunesse « The Hot Pearl Snatch » balance à l’ancienne,
« People ain’t no Good » s’entiche de la chorale des petites
chanteuses à la gueule de bois et que dire de What’s Inside a Girl ?
Hmmmmm, rien car dès l’intro ça tue sec & net !!!! Il suffira de 15
petites minutes pour que les deux affreux et les 2 Vamps nous refassent la
façade. C’est beau, fort, bref du grand art ! Le disque continue son
périple soutenue à bout de bras par la Gretsch de la diablesse : Can your
Pussy do the Dog ? Mais surtout Kizmiaz (que n’aurait pas renié Elvis) en demeurent deux beaux exemples.
Sauf qu’avec eux, personne n’est à l’abri « Cornfed Dames » confirme
mes dires, « Chiken » qui flirte avec un Jery Lee au mieux de sa
forme s’éclatera sur un truculent « Womanneed » avant d’exploser sur « Aloha
From Hell » en feu d’artifice ! C’est trop fort, donc réconfort, la
clôture se fera par une ballade « It’s Just that Song » tout
bonnement exceptionnelle.
A Date With Elvis (à l’instar de l’ensemble de la disco)
groove sévère, suinte le Rock et pourfend l’auditeur voué au style
« guitare, basse, batterie ». Certes, cet album à un chtit quelque
chose en plus… Dans la prod peut être ? Ou simplement dans la folie du
quatuor de l’époque ? Une époque qui malheureusement se tourne… En effet, la
dernière Cramps vient d’être tirée et la douleur violente a décoiffé le monde
de la zique. Lux Interior nous a quitté le 04 février 2009. Ce mec avait un
charisme de ouf, une voix d’enfer et un sens du spectacle hallucinant.
Si : il y a des gaillards qui tentent d’apporter une pierre à l’édifice,
lui c’est un Roc qu’il tractera tout en haut de la montagne et sans forcer…
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