Alors que ma prime
jeunesse se déroule sous les secousses de Motorhead, les harmonies de Jimmy Page ou la voix érayée de Bon Scott.
Un furieux gaillard va foutre le boxon dans mes certitudes, en effet :
apparait au début des années 80, une émission de pure folie «
Megahertz ». Pile le genre de Skud qui te fait réfléchir, apprécier et
applaudir, mais là où Alain Maneval va faire très fort, c’est qu’il va
rééduquer pas mal de mélomanes au Son du Hardcore au fond des bois. Autant
dire, que la plupart des Fans de « Zique qui dessoude » lui doivent
un max ! C’est bien simple entre les Martineries interminables de nos
dimanches catatoniques et des Druckerinades Champs-Elysiennes au Divan prédestiné,
le Dandy Destroy nous balance sans préavis : Bauhaus, Killing Joke, DAF, The
Cramps, sans oublier Siouxie et ses Banshee’s. Bref, ça tue !!!
De ces années bénites
et grâce à lui, je vais conserver une
oreille attentive sur un autre type de Son et s’il y a bien un adage que je
retiendrais ad vitam aeternam, c’est qu’il faut se souvenir du Futur et
pour fêter ça, voici une Chro défragmentée par 2 missiles d’époque.
C’est après l’aventure
Sex Pistols, que John Lydon décide de tenter un autre truc de maboul ! Diamétralement
opposé (musicalement parlant) au Punk classique, PIL n’en garde pas moins la
rage et l’énergie. Certes avec sa basse vrombissante et son chant acerbe (ou
Croate, ça dépend), notre bon vieux John va enquiller une pastèque dans le fondement
de la bienséance. Mais… car il y a un mais, sommes-nous vraiment prêt à
décharger le monstre dans nos Walkmans ?
C’est clair, que même
préparé à l’ancienne, un amateur de bruit saturé en reste coi. D’une part, la
totalité de l’album n’a pas une once de ressemblance avec les Sex-Pés et d’autre
part, les titres sont composés sous une forme de scission. Du style « Expérimental
& Délirant », « Rock & Craignos » ou « Torturer aux
incantations mélancoliques ». Alors
dire que l’auditeur demeure un chouïa dérouté relève d’un doux euphémisme, car
ici, il n’y a aucune influence ! C’est la Base mec, Johnny carbure au gros
Son et ça s’entend. Néanmoins, nous retrouvons Keith Levine (un des premiers
gratteux des Clash, jouant sur une 6 corde très spéciale), le Batteur Jim
Walker et surtout le faramineux Bassiste Jah Wobble en totale symbiose. Pour le reste, le Tempo parfois étrange
accentue les plans zarbis ou cavale sur des Sons « chirurgicaux »,
presque Cliniquo-cyclique (avec un ReligionII en tête de gondole) !!!! A
cela, rajoutons une voix exceptionnelle, une ambiance à couper à la machette,
une Prod furieuse, des cordes acérées et ce joyeux bordel (réalisé dans l’urgence)
vacille sur des nappes synthétiques qui foutent franchement les miquettes.
Dernière chose, les thèmes
(dont l’interminable Theme d’ouverture) abordés valent leur pesant d’épices de
nouringle : le flippant Religion, l’excellentissime Public Image (dansant
& Fun) et le Boosté Low Life suscitent à eux 3, l’achat du Skeud. Hors,
beaucoup rajouteront que cet album s’avère autant barré que génial. De ce coup
d’éclat va naître une nouvelle décénie Punk, celle-ci se veut plus stylée (dans
le look) et nettement plus philosophique dans la recherche d’une profondeur
musicale. Autant dire, qu’il est indéniable d’affirmer que PIL va influencer un
nombre incalculable de nouveaux groupes (surtout dans les castes New Wave &
Gothic) comme des anciens.
Bilan des courses :
PIL composera une dizaine d’albums tous plus intéressants les uns que les
autres. Axant les ambiances, le quatuor nous balade au fil de leurs envies et
si de nombreux Fans ne voient que par « This is What you Want » ou «
Compact Disc », en ce qui me concerne, celui-ci restera ma première issue.
PS : La légende raconte que
First Issue fut utilisé par des Psychiatres dans le traitement des patients
dépressifs, afin de leur démontrer qu’ils n’étaient pas seul. Alléluia !
Thank : Sham69 & Aritnem for Video.
Bon esprit
RépondreSupprimerEnvoyé de mon iPhone
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