Ah… les films de Ninja :
tout un programme ! Certes, propulsée dans les années 80 à grand renfort
d’effets spectaculaires et d’exercices martiaux extrêmement physiques, cette
mouvance fut salvatrice et le moins que l’on puisse dire : c’est qu’elle a
boosté les chakras de tout bisseux adepte du Tsuki dans le plexus ! Mais lorsque l'on mentionne le mot magique "BIS", on note souvent différents styles. Sur ce sujet que pouvons-nous
affirmer ? Si ce n’est que d’un côté ; nous avons eu de bons films
grâce à des acteurs & réalisateurs comme Sho Kosugi, Michael Dudikoff ou
Sam Firstenberg.
De l’autre, des purges nettement moins techniques avec des
Ninjasploitation qui resterons gravés à jamais dans nos mémoires. Du coup, si
la première vague de Ninja restait des Bis sympas, la seconde nous offrait des
Ninjas aussi souples qu’un Playmobil (incapables de lever la jambe au-dessus
d’un tabouret, véridique), absolument nullissime avec une arme entre les mains
et que dire de leurs déguisements (sans parler de la réalisation qui « là » atteint
des sommets rarement égalés même aujourd’hui). Autant dire que les films de
Ninja restent à ce jour une énigme !!!
Du coup qu’est-ce qu’un
Ninja ? Il s’agit d’un espion guerrier, né au Japon (bien que les racines
soient Chinoises), maitrisant de nombreuses techniques de combat (à main nue ou
avec des armes) appelées Ninjutsu et qui dit espion dit, capable de se fondre
dans la masse et de s’évaporer si besoin est. Afin, d’être le plus efficace
possible, leur entrainement était particulièrement difficile « natation,
équitation, tir à l’arc, sarbacane, escalade, plongeon, travail d’équilibre, art
du camouflage, etc. ». Ils avaient aussi des connaissances en astronomie,
en médecine (il maitrisait très bien les poisons ou la chiropractie), en mathématique,
en prestidigitation et autre bizarreries médiévales. En clair, vous imaginez un
homme ou une femme avec une culture générale en béton, une santé de fer et
possédant toutes les techniques martiales pour expédier un champion de MMA au
royaume des songes.
De ce fait, à l’instar
des Samouraïs de nombreux films furent réalisés à leur gloire. Pourtant, au
départ, nous notions que des apparitions épisodiques dans des films au
budget conséquent. Par exemple, dans Tueur d’Elite de Sam Peckinpah avec James
Caan, On ne vit que 2 fois un James Bond avec Sean Connery, Le Dernier Samouraï
avec Tom Cruise ou encore Batman Begins (Ra’s al Ghul est un Ninja), mais peu
de gros film avec comme héros central un Ninja. Voilà pourquoi le cinéma Bis
s’est emparé de l’homme en noir et lorsque j’ai vu Scott Adkins au casting, je
me suis dit que ça pouvait le faire…
Le pitch : Un jeune
orphelin américain (on ne nous avait encore jamais fait le coup) eu l’immense
privilège d’intégrer un Dojo d’Arts Martiaux qui enseigne de vieilles
techniques de Ninjutsu. Le Maître de l’école (appelé Sensei en Japonais) détient
une relique (une tenue ancestrale avec les armes) dans un coffre. Celle-ci
s’obtient de Maître à élève, ainsi la tradition se poursuit et l’âme de cette
culture continue à vivre, mais dans pareil cas :
-
Peut-on offrir un tel privilège à un
étranger ?
-
Faut-il posséder une aura particulière, la
rage ou la sagesse qui va bien et la technique obligatoire ?
Partant de là ; rien
ne vaut une bonne confrontation entre les deux meilleurs élèves. Vous l’aurez
compris, le scénar s’avère ultra simpliste, un Ninja Japonais devenu méchant et un
occidental respectueux des règles, qui escorté de la fille du Maître vont
devoir protéger la relique. Vous ajoutez une secte zarbie (la fameuse secte des bretelles
rouges), un bon rythme, de belles images, quelques confrontations épiques et
l’tour est joué !
Tsuyoshi Ihara très convaincant dans un rôle sur-mesure.
Bilan des courses : Scott Adkins sort du rôle furieux de Yuri
Boyka pour un film moins vénère. Les scènes de baston sont correctes, très
martiales « traditionnelles » dans l’esprit, nous profitons d’un
panel d’armes « Ninjato, Bo, Nunchaku, Katana, Bokken, Sai, Shuriken,
etc. » même si, à la grande déception des adeptes, le fameux Kusarigama
(une faucille reliée à une chaine) n’est pas ou peu employé (un comble pour un
Ninja). Hormis cette faute de goût, les acteurs tiennent la route avec une
mention particulière à Tsuyoshi Ihara en
Ninja pur & dur.
Un peu trop lisse dans le
premier épisode, l’image de Scott Adkins allait se durcir avec la perte de son
épouse. En effet, ivre de vengeance… il va devenir un implacable Ninja et
décimer une armée de trafiquants en tout genre.
Projeté dans la jungle
Birmane, l’ombre est son alliée. Le pitch aurait pu être aussi simple que ça,
mais il n’en est rien. Beaucoup plus soigné que son ainé de 2009, ce Shadow of a
Tear propose d’excellents combats, une bonne intrigue et un revirement de
situation. Ajoutez à cela, quelques visages connus dont Kane Kosugi (le fils de
Sho), Mika Hijii, Tim Mann (VS Scott Adkins pour un affrontement époustouflant)
ou Shun Sugata que l’on ne présente plus.
Enfin, les bonnes idées
ne manquent pas à commencer par le début « un explicatif sur les Ninjas
pendant la grande guerre ». D’ailleurs, Eric Van Lustbader avait évoqué le
sujet dans son livre Le Ninja qui, je pense a dû être lu par les protagonistes et
puis, il y’a les armes avec une sorte de Manriki Gusari (très appréciées - comme
toutes les armes à chaines - par les Ninjas) customisée pour l’occasion, du Sabre,
du Bokken, etc, vous verrez comment le héros va se les procurer, c’est très
bien vu. Alors si comme Bibi, vous êtes un Fan de cinoche qui déboite, vous
serez dans l’obligation de reconnaître que Mr Isaac Florentine nous a gâté avec
une belle formule, soit : combo digipack Blu-Ray + DVD comportant les 2
films. Une belle image avec un Son efficace sans être assourdissant (même en VF).
Seul bémol, les bonus sont justes (alors qu’un bon doc sur le Ninjutsu aurait été
bien cool), mais bon… pour ce style de film, nous restons plutôt dans le
combatif avec en sup : un poignant hommage et là est l’essentiel !
Chronique By JMI
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