Le Thrash… musique
entière, pleine & brutale. Comment une telle force destructrice pouvait
encore émergée après le Hard, le Heavy et le Punk ? Pour les adeptes de ma
génération (c’est-à-dire, ceux qui ont pris le mouvement comme une mandale dans
la tronche), il est toujours difficile d’expliquer clairement, comment le
monstre est né. Pourtant, au début des années 80, nous avions déjà de solides
groupes à nous mettre sous la dent et entre les Sex Pistols, The Clash, Iron
Maiden, Judas Priest ou Saxon, l’ensemble des différents styles tapait
sauvagement dans la bute, mais pas à ce point !
Comprenez bien, que ma
génération avait grandi avec Led Zep, Deep Purple, Black Sabb, Alice Cooper, Kiss,
Status Quo, Foreigner, Scorpion, Van Halen Aerosmith & AC/DC. Chaque disque
(des vinyles à l’époque) était écouté des centaines de fois, puis analysé,
choyé, rangé (précieusement dans des pochettes plastiques) et recopié sur des cassettes que
l’on s’échangeait. Ainsi dès qu’un nouveau groupe apparaissait (qu’il soit bon
ou mauvais) … on l’écoutait.
Merci à : https://wall.alphacoders.com/big.php?i=292331&lang=French
Certes, il y’en avait
bien moins qu’aujourd’hui et pour un fan de zique à tendance brutale, il était
plus facile de s’y retrouver et quand je dis « s’y retrouver » ce
n’est pas innocemment, car vous l’aurez compris, il y’avait des castes. Les uns
étaient plus Hard Rock traditionnel, les autres Heavy ou encore plus « Punk »
dans l’esprit et chaque style avait ses préférences. Cela dit, on s’entendait…
mais comprenez bien que les chevronnés aux coupes hérissées n’étaient pas trop
enclin à écouter du Kiss ou du Scorpion. A donf sur The Clash, ils optèrent
vite pour GBH, The Exploited ou Dead Kennedys. De cette pluralité de mouvements,
petit à petit, quelques fractures vont apparaître. Cependant un groupe (et un seul) a
toujours fait l’unanimité : Motörhead ! Tu pouvais croiser n’importe quel
fan (nana comme mec), jamais au grand jamais, il ou elle aurait eu une parole
déplacée en ce qui concerne Motörhead. Autant dire que le groupe de Lemmy sera un véritable moteur pour de
nombreux mouvements, c’est drôle d’ailleurs, car lui a toujours affirmé qu’il
faisait "simplement" du Rock N Roll.
Si Motörhead a vraiment
chamboulé l’univers musical de cette époque, il faut rendre hommage également
aux Ramones qui d’un Punk-Rock burné allaient apporter un souffle revigorant
sur une scène ; pourtant en ébullition. Autant dire que les années 80 furent une source
inépuisable dans bien des styles et bien des genres. Nous étions donc à l’affut
d’une nouveauté, d’un album brutal ou lourdement mélodique. Sauf que dans mon
bled, on ne trouvait pas forcément "l’import" du moment et pour ça, il fallait
chercher… de plus et vu que l’on avait jamais de thune, on restait « en
grande partie » sur du traditionnel. Fort heureusement, via des potes élitistes, quelques
nouveaux disques débouchaient nos esgourdes : Rose Tattoo, Accept, Angel
City, Twisted Sister & un groupe inconnu du nom de Metallica. Le quatuor
nous a parlé illico, les mecs n’étaient pas des poseurs, ils ne frimaient pas,
ils étaient simples et avaient l’air teigneux… j’achète !
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