vendredi 30 novembre 2012

Souviens-toi du futur !

Alors que ma prime jeunesse se déroule sous les secousses de Motorhead, les harmonies de  Jimmy Page ou la voix érayée de Bon Scott. Un furieux gaillard va foutre le boxon dans mes certitudes, en effet : apparait au début des années 80, une émission de pure folie «  Megahertz ». Pile le genre de Skud qui te fait réfléchir, apprécier et applaudir, mais là où Alain Maneval va faire très fort, c’est qu’il va rééduquer pas mal de mélomanes au Son du Hardcore au fond des bois. Autant dire, que la plupart des Fans de « Zique qui dessoude » lui doivent un max ! C’est bien simple entre les Martineries interminables de nos dimanches catatoniques et des Druckerinades Champs-Elysiennes au Divan prédestiné, le Dandy Destroy nous balance sans préavis : Bauhaus, Killing Joke, DAF, The Cramps, sans oublier Siouxie et ses Banshee’s. Bref, ça tue !!! 

De ces années bénites et grâce à lui,  je vais conserver une oreille attentive sur un autre type de Son et s’il y a bien un adage que je retiendrais ad vitam aeternam, c’est qu’il faut se souvenir du Futur et pour fêter ça, voici une Chro défragmentée par 2 missiles d’époque. 


C’est après l’aventure Sex Pistols, que John Lydon décide de tenter un autre truc de maboul ! Diamétralement opposé (musicalement parlant) au Punk classique, PIL n’en garde pas moins la rage et l’énergie. Certes avec sa basse vrombissante et son chant acerbe (ou Croate, ça dépend), notre bon vieux John va enquiller une pastèque dans le fondement de la bienséance. Mais… car il y a un mais, sommes-nous vraiment prêt à décharger le monstre dans nos Walkmans ?
C’est clair, que même préparé à l’ancienne, un amateur de bruit saturé en reste coi. D’une part, la totalité de l’album n’a pas une once de ressemblance avec les Sex-Pés et d’autre part, les titres sont composés sous une forme de scission. Du style « Expérimental & Délirant », « Rock & Craignos » ou « Torturer aux incantations mélancoliques ». Alors dire que l’auditeur demeure un chouïa dérouté relève d’un doux euphémisme, car ici, il n’y a aucune influence ! C’est la Base mec, Johnny carbure au gros Son et ça s’entend. Néanmoins, nous retrouvons Keith Levine (un des premiers gratteux des Clash, jouant sur une 6 corde très spéciale), le Batteur Jim Walker et surtout le faramineux Bassiste Jah Wobble en totale symbiose.  Pour le reste, le Tempo parfois étrange accentue les plans zarbis ou cavale sur des Sons « chirurgicaux », presque Cliniquo-cyclique (avec un ReligionII en tête de gondole) !!!! A cela, rajoutons une voix exceptionnelle, une ambiance à couper à la machette, une Prod furieuse, des cordes acérées et ce joyeux bordel (réalisé dans l’urgence) vacille sur des nappes synthétiques qui foutent franchement les miquettes.
Dernière chose, les thèmes (dont l’interminable Theme d’ouverture) abordés valent leur pesant d’épices de nouringle : le flippant Religion, l’excellentissime Public Image (dansant & Fun) et le Boosté Low Life suscitent à eux 3, l’achat du Skeud. Hors, beaucoup rajouteront que cet album s’avère autant barré que génial. De ce coup d’éclat va naître une nouvelle décénie Punk, celle-ci se veut plus stylée (dans le look) et nettement plus philosophique dans la recherche d’une profondeur musicale. Autant dire, qu’il est indéniable d’affirmer que PIL va influencer un nombre incalculable de nouveaux groupes (surtout dans les castes New Wave & Gothic) comme des anciens.

Bilan des courses : PIL composera une dizaine d’albums tous plus intéressants les uns que les autres. Axant les ambiances, le quatuor nous balade au fil de leurs envies et si de nombreux Fans ne voient que par « This is What you Want » ou «  Compact Disc », en ce qui me concerne, celui-ci restera ma première issue.




PS : La légende raconte que First Issue fut utilisé par des Psychiatres dans le traitement des patients dépressifs, afin de leur démontrer qu’ils n’étaient pas seul. Alléluia !
Thank : Sham69 & Aritnem for Video.

...If IDie, I Die


                                VIRGIN PRUNES

Attention, cette fois nous pénétrons dans l’antre de la folie avec certainement le groupe le plus déconcertant « toutes générations confondues ». Formé à Dublin vers la fin des années 70, nos dangereux possédés distillent un harmonieux mixage de Punk Schizophrénique, de Dark Rock très agressif, de Folk autistique revisité à la mode tribal et l’ensemble se veut débrider par de fulgurantes tentatives expérimentales. En clair, dans ma vie, j’ai vu des mecs barrés, mais là, j’dis respect ! Littéralement traumatisé par un concert où le groupe avait reconstitué un appart dès plus traditionnel en mimant les joies de la vie domestique (une légende raconte que lors d’un show en Angleterre, les organisateurs horrifiés ont carrément coupé le courant). C’est donc, après cet avènement théâtral apocalyptique et cliniquement sidérant, que je cherchais désespérément un disque, quand un coup du sort m’invita à découvrir « If i Die, i die ». La claque fut aussi immédiate que totale… la preuve :


C’est un Ulakanakulot mélodiquement tourmenté qui propose à l’auditeur un voyage plutôt cosmique. Majestueux dans les textes, on n’en ressort que plus déconfit. En effet, si les enchaînements demeurent parfois sinueux, cruels par instant ou martelant au son d’une Basse placée en avant, la chronologie des titres fait que personne ne peut rester insensible. En clair, l’Album devient vite hypnotique et  force de constater qu’un mélomane avisé en vaut 2.

A cela, plusieurs raisons : la voix de Gavin Friday est juste d’un autre monde, celle de Guggi (en Live) flippante à souhait, le tempo reste envoutant de bout en bout, la rythmique diffuse un côté mystique et je vous laisse la primeur du finish de Bau-Dachöng.  Puis, on passe la seconde avec l’inoxydable Pagan Love Song, véritable hymne des soirées Goth (bien que lors d’une interview, Gavin Friday a précisé qu’il n’avait jamais embrassé ce mouvement), cette sarabande maléfique tourne en une ritournelle qui t’incruste le cerveau. Certes flotter dans les méandres des Virgin Prunes, c’est un peu comme faire la cuisine avec Hannibal Lecter. Il vaut mieux être briffé et bien briffé… alors que je reste cloué sur « Sweethome Under White Clouds »  déboule sans concession 3 brûlots hautement subversifs :
-          Baby Turn Blues, l’étincelle joyeuse du Skeud.
-          Walls of Jericho, le coup de tronche sans anesthésie.
-          Caucasian Walk, la gigue obligatoire des soirées branchées.
Si tu survis, il te faudra t’accrocher à un Thème pour penser et, finir l’album comme il a commencé. C’est-à-dire en ré appuyant sur Play. Bilan des courses : Dès l’intro, tu quittes la stratosphère (au casque c’est carrément impressionnant), mais attention à la déferlante musicale qui t’invite à pogoter sur le pont du Titanic. Te voilà prévenu …If I Die, I Die… s’avère tour à tour envoutant, furieux, classieux et prodigieusement conseillé pour faire l’amour.

Allez hop, les « Virgin » ne comptent pas pour des Prunes, la preuve avec un bon vieux Live des Familles !

samedi 3 novembre 2012

ARTE LA CHAÎNE QUI DECHAINE…


                                                                           … LES PASSIONS !
Je n’ai jamais capté pourquoi ARTE a la réputation d’une chaîne Intello. Lorsque dans une discussion, j’aborde le thème ARTE, on m’regarde étrangement en gloussant des "oh là prise de tête, docu space, reportage zarbi", etc… certes, mais quand tu souhaites une chaîne spécialisée : il faut que tu casques et casquer pour mater la télé, heu… non merci. D’ailleurs, n’étant pas vraiment branché Téloche à la base, autant dire qu’à part Tracks, le Dr CAC, Kaamelott, un match de Hand ou de Foot, je ne suis guère un bon client. Pourtant, j’adore ARTE et en ce samedi Halloweenesque, la prog a fait très fort :
En première partie de soirée, un Doc sur la prohibition. A regarder avec modération donc.
 A 22h35 Tracks, l’émission qui défrise les Pulis.

A 23h25 Nuit Gothique… nuit magique avec Joy Division, I Goth My World + comment se finir en beauté avec un Doc sur le Cinéma d’Horreur et après : un suppo de Satan et au lit !