vendredi 30 novembre 2012

...If IDie, I Die


                                VIRGIN PRUNES

Attention, cette fois nous pénétrons dans l’antre de la folie avec certainement le groupe le plus déconcertant « toutes générations confondues ». Formé à Dublin vers la fin des années 70, nos dangereux possédés distillent un harmonieux mixage de Punk Schizophrénique, de Dark Rock très agressif, de Folk autistique revisité à la mode tribal et l’ensemble se veut débrider par de fulgurantes tentatives expérimentales. En clair, dans ma vie, j’ai vu des mecs barrés, mais là, j’dis respect ! Littéralement traumatisé par un concert où le groupe avait reconstitué un appart dès plus traditionnel en mimant les joies de la vie domestique (une légende raconte que lors d’un show en Angleterre, les organisateurs horrifiés ont carrément coupé le courant). C’est donc, après cet avènement théâtral apocalyptique et cliniquement sidérant, que je cherchais désespérément un disque, quand un coup du sort m’invita à découvrir « If i Die, i die ». La claque fut aussi immédiate que totale… la preuve :


C’est un Ulakanakulot mélodiquement tourmenté qui propose à l’auditeur un voyage plutôt cosmique. Majestueux dans les textes, on n’en ressort que plus déconfit. En effet, si les enchaînements demeurent parfois sinueux, cruels par instant ou martelant au son d’une Basse placée en avant, la chronologie des titres fait que personne ne peut rester insensible. En clair, l’Album devient vite hypnotique et  force de constater qu’un mélomane avisé en vaut 2.

A cela, plusieurs raisons : la voix de Gavin Friday est juste d’un autre monde, celle de Guggi (en Live) flippante à souhait, le tempo reste envoutant de bout en bout, la rythmique diffuse un côté mystique et je vous laisse la primeur du finish de Bau-Dachöng.  Puis, on passe la seconde avec l’inoxydable Pagan Love Song, véritable hymne des soirées Goth (bien que lors d’une interview, Gavin Friday a précisé qu’il n’avait jamais embrassé ce mouvement), cette sarabande maléfique tourne en une ritournelle qui t’incruste le cerveau. Certes flotter dans les méandres des Virgin Prunes, c’est un peu comme faire la cuisine avec Hannibal Lecter. Il vaut mieux être briffé et bien briffé… alors que je reste cloué sur « Sweethome Under White Clouds »  déboule sans concession 3 brûlots hautement subversifs :
-          Baby Turn Blues, l’étincelle joyeuse du Skeud.
-          Walls of Jericho, le coup de tronche sans anesthésie.
-          Caucasian Walk, la gigue obligatoire des soirées branchées.
Si tu survis, il te faudra t’accrocher à un Thème pour penser et, finir l’album comme il a commencé. C’est-à-dire en ré appuyant sur Play. Bilan des courses : Dès l’intro, tu quittes la stratosphère (au casque c’est carrément impressionnant), mais attention à la déferlante musicale qui t’invite à pogoter sur le pont du Titanic. Te voilà prévenu …If I Die, I Die… s’avère tour à tour envoutant, furieux, classieux et prodigieusement conseillé pour faire l’amour.

Allez hop, les « Virgin » ne comptent pas pour des Prunes, la preuve avec un bon vieux Live des Familles !

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