mardi 23 avril 2013

La Toile qui Toise !


    THE GRANDMASTER...

                                
                                                        ... FLASH !

Par contre en ce qui concerne The GrandMaster, nous ne sommes plus du tout dans le registre des précédents. Houlà non, cette fois nous franchissons la barrière pour atterrir dans l’univers d’un réalisateur hors du commun et c’est là… que beaucoup vont se questionner ou pire souffrir, car si Wong Kar-Wai nous donne beaucoup de clés. Il nous place aussi devant un max de portes, mais hélas : sans jamais les ouvrir.



En effet, le spectateur lambda qui est fan de Wu Xia ou de film de Kung-Fu Old-School va se poser de nombreuses questions. Certes, entre un « colossal » travail de reconstitution, des Extraits d’archives et une recherche visuelle aussi constante que sublime, c’est bien simple : chaque plan est un tableau. C’est juste énorme ! Après vous allez me dire : OK, mais moins de blabla et plus de patate ! Soyez sans crainte, il y’a aussi de bonnes vieilles bastons… elles ne sont pas légion, mais il y’en a quelques-unes qui valent leur pesant de Mawashi dans les gencives. J’en veux pour preuve le début où Ip Man se trouve confronté sous la pluie à de nombreux adversaires. Cette scène est hallucinante et rien que pour ce passage, il faut voir le film au cinoche. Autant être clair, l’ouverture de The Grandmaster va clouer le plus blasé d’entre nous à son fauteuil et que dire de l’enchaînement ?

Là encore, superbe travail de mise en scène. A base d’historique et d’explications (Le Pavillon d’Or, hein… bande de coquins), le spectateur rentre doucement dans l’histoire. Ceci est très important, car un cinéphile qui attaquerait le récit sans connaître un minimum d’histoire sur la Chine des années 1930 à 50 va finir en pagode ! Donc quelques explications ne seront pas de refus…

Le début de l’histoire nous amène à Foshan où Baosen l’un des plus grands experts d’Arts Martiaux Chinois désire prendre sa retraite. De ce fait cherchant un successeur, il fera la connaissance de Ip Man. Celui-ci va affronter divers candidats et chemin faisant, il va rencontrer Gong Er propre fille de Baosen qui demeure une experte en Ba Gua. Une relation platonique (Ip Man étant marié) va peu à peu se tisser entre les 2 protagonistes. De plus, Gong Er maitrise une technique secrète appelée « la Figure Mortelle des 64 mains » qui impressionne au plus haut point la caste des Combattants. De ce fait, entre quête de savoir et amour impossible, les 2 destins vont finir par se rejoindre. D’un côté Ip Man sera face à l’invasion Japonaise. De l’autre Gong Er n’a qu’un but « venger la mort de son père » ! Le spectateur est ainsi pris en étau, ballonné à grand renfort d’images exceptionnelles, d’intéressants Flash-Back et de combats parfaitement orchestrés, mais au finish… (je me répète, mais je suis plus tout jeune) pas si nombreux que ça.


Ce qui nous amène à la narration et là Amigos, hum… accroche toi ! Alors : je dis ATTENTION, car si les Aficionados du San-Setsu-Kon brise nuque veulent se ruer dans la salle en espérant s’mater « le Retour des 5 Foudroyants » ou « Le Ninja Warrior Is Back » aïe ! Pas de ça ici… crénom d’un étranglement Fedorien : pensez poésie, mélancolie et beauté du geste et arrêtons de fantasmer sur des frappes circulaires ou autres fractures Seagaliène. Chers amis laissez-vous bercer par une histoire plus humaine que Martiale et que personnellement, j’aurais préféré plus étudiée sur la psychologie des personnages (dont surtout celui de La Lame) et si possible avec un découpage un chaouïa plus souple. De ce fait (et les fleurs bleus diront « bien joué ») le film perd en intensité ce qu’il gagne en profondeur. Du coup : Tant qu’à réaliser un film de Cinéphile… autant y aller à fond ! 

En effet, quitte à dominer royalement son sujet, pourquoi ne pas avoir rajouté 45 minutes, voire 1 heure ?  Qui sait, peut-être sur la sortie Blu-Ray ?


Ceci dit, Wonk Kar-Wai nous propose un bien joli film avec un casting en Béton : L’inoxydable Tony Leung, l’Excellent « Razor » Chang Chen, Qingxiang Wang « impérial » en Gong Baosen, Jin Zhang dans le rôle de Ma San et bien entendu, la somptueuse Zhang Ziyi (le fight en manteau de vison sur le quai de la gare restera un monument), qui chipe la vedette au beau Tony ! 


Bilan des courses, Wong Kar-Wai nous offre : une belle réflexion sur l’histoire… d’un pays, d’un Homme, d’un destin et surtout, d’une Légende !    


THE GRANDMASTER - Bande-Annonce / Trailer [VF|HD1080p] - Vidéo Dailymotion

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