mardi 29 janvier 2013

Rammstein : Tout Feu... tout flamme


                                  HERZEILED : LA NAISSANCE DU MÂLE !

                             
La vie réserve parfois de drôle de coïncidence. La preuve en flash-back : nous venons à peine de dépasser le milieu des années 90 et je passe (histoire de prendre des nouvelles) un coup de bigo au Frangibus. Celui-ci embraye illico (comme d'hab) sur la zique en ses termes : Sans dec, hier j'ai maté un truc de dingue sur Arte (pardon pour le pléonasme). Il s'agit d'un groupe Allemand, leur style est plutôt space, vu qu'ils mixent du Gros Metal avec de l'Electro !

- Je lui répondais, crénom d'un Teuton DAFien, c'est quoi ? Du Laibach avec des cordes ???? Ouais c'est ça… (traduire j'y crois pas... le boulet) arrête de t'marrer et note leur nom « Rammstein »...  Connaissant parfaitement le bougre et sachant qu'il est plutôt dur au mal, s'il dit que ce groupe est bon, c'est qu'il est au minimum, Excellent ! Me voilà séance tenante à la recherche d’un Skeud et ô surprise, je dégote Herzeleid habilement camouflé dans le rayon « Inédits & Imports". N'y tenant plus, j'enclenche et en un seul titre, soit : Wollt Ihr Das Bett in Flammen Sehen ? Ce fut la torgnole de l’année. En un seul titre, j'étais foutu et ce n'est pas le Riff d'intro du fameux Der Meister accompagné de son Tempo Technoïde et de quelques bons coups de double (si si à 37 secondes aussi rapides qu'efficaces) qui allait me faire décrocher. Le plus bizarre, c'est qu'étant allergique au synthé, je me familiarisais bien vite avec les démonstrations de Flake, notamment avec des à-coups bidouillés (celui à 1minutes 31 par exemple), immédiatement enchaîné d'un solo amplifié de Samples d’un dérapage de bagnole. Les prestations du gaillard se muaient pile poil avec la violence des guitares et puis... il y a le chant en Allemand. Evidemment, la langue de Goethe n'est guère idéale pour une déclaration d'amour, mais en terme de gabarit Martial, il est difficile de rivaliser. La preuve en n'est, d'un « Weisses Fleisch » vraiment inquiétant, de plus : les textes de Till Lindemann peuvent également se lire de droite à gauche, ce qui invite (rapidement un non-comprenant à) la polémique. Qu'importe "Asche Zu Asche" remet les compteurs à Z, ça pulse à mort, c'est énergique et n'ayons pas peur des mots : ce titre démonte franchement !

                                             Die Gesellschaft der Wölfe

Soudain, au cœur de la tourmente, une pseudo ballade fait son apparition << Seemann >>. Celle-ci va clairement créer un buzz, certes, elle prend aux tripes, mais pas seulement... big respect à Oliver Riedel et sa basse magique (je me suis souvent demandé, si ce morceau a influencé la fameuse traversée en canot ? ). Il en sera d'ailleurs tiré un clip fort sympathique, puis un second sous forme de reprise par Apocalyptica (les cordes sont déjà représentées dans la version originale) et chantée par la sulfureuse Nina Hagen, le tout en N&B, Mortel !!! Toujours, dans le domaine du Clip, Du Riechst So Gut en aura carrément 2, dont un avec des Loups fortement inspiré par le film de Neil Jordan « La Compagnie des Loups ». Pourvu d'un rythme très dansant, nettement moins bourrin et solidement mélodique (encore à grand renfort de cordes et d’un tempo démoniaque), ce titre amènera un public plus large et sera hyper spectaculaire en concert !

Mais loin de s'arrêter en si bon chemin, la seconde partie de l'album va jouer la carte du flippant :
- Das Alte Leid, et son finish qui t'accroche au siège.
 - Heirate Mich, lugubre à souhait, il sera même sollicité dans le film de David Lynch « Lost Highway » (Rammstein également).
 - Herzeleid, froid comme le marbre enfoncera le clou, (le solo est mortel).
- Laichzeit, un chouïa plus festif, nous fait enfin remonter à la surface.

Aurait-on gardé le meilleur pour la fin ? OK le dernier titre << Rammstein >> est une bombe atomique. Tout le monde connaît les prouesses pyrotechniques du morceau en live et si l'effet est immédiat, sur album, ce titre est tout simplement envoutant. La voix implacable de Till, l'énorme Basse et les Riffs assassins couplés de Samples inquiétants diffusent une suffocante ambiance. Si le malaise est palpable, l'ultime brulot bénéficiera également d'un solo (appréciez la prouesse, car les Allemands sont plutôt avares de ce côté-là).
Bilan des courses : en 11 morceaux, Rammstein allait générer une nouvelle vague Indus, mais l'aventure ne fait que commencer
Avis de l'auteur : il s'agit de l'album le plus agressif et controversé de leur disco.

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