lundi 17 mars 2014

SHINOBIS !

                                                     - DOUBLE IMPACT -


Ah… les films de Ninja : tout un programme ! Certes, propulsée dans les années 80 à grand renfort d’effets spectaculaires et d’exercices martiaux extrêmement physiques, cette mouvance fut salvatrice et le moins que l’on puisse dire : c’est qu’elle a boosté les chakras de tout bisseux adepte du Tsuki dans le plexus ! Mais lorsque l'on mentionne le mot magique "BIS", on note souvent différents styles. Sur ce sujet que pouvons-nous affirmer ? Si ce n’est que d’un côté ; nous avons eu de bons films grâce à des acteurs & réalisateurs comme Sho Kosugi, Michael Dudikoff ou Sam Firstenberg.
De l’autre, des purges nettement moins techniques avec des Ninjasploitation qui resterons gravés à jamais dans nos mémoires. Du coup, si la première vague de Ninja restait des Bis sympas, la seconde nous offrait des Ninjas aussi souples qu’un Playmobil (incapables de lever la jambe au-dessus d’un tabouret, véridique), absolument nullissime avec une arme entre les mains et que dire de leurs déguisements (sans parler de la réalisation qui « là » atteint des sommets rarement égalés même aujourd’hui). Autant dire que les films de Ninja restent à ce jour une énigme !!!


Du coup qu’est-ce qu’un Ninja ? Il s’agit d’un espion guerrier, né au Japon (bien que les racines soient Chinoises), maitrisant de nombreuses techniques de combat (à main nue ou avec des armes) appelées Ninjutsu et qui dit espion dit, capable de se fondre dans la masse et de s’évaporer si besoin est. Afin, d’être le plus efficace possible, leur entrainement était particulièrement difficile « natation, équitation, tir à l’arc, sarbacane, escalade, plongeon, travail d’équilibre, art du camouflage, etc. ». Ils avaient aussi des connaissances en astronomie, en médecine (il maitrisait très bien les poisons ou la chiropractie), en mathématique, en prestidigitation et autre bizarreries médiévales. En clair, vous imaginez un homme ou une femme avec une culture générale en béton, une santé de fer et possédant toutes les techniques martiales pour expédier un champion de MMA au royaume des songes. 
De ce fait, à l’instar des Samouraïs de nombreux films furent réalisés à leur gloire. Pourtant, au départ, nous notions que des apparitions épisodiques dans des films au budget conséquent. Par exemple, dans Tueur d’Elite de Sam Peckinpah avec James Caan, On ne vit que 2 fois un James Bond avec Sean Connery, Le Dernier Samouraï avec Tom Cruise ou encore Batman Begins (Ra’s al Ghul est un Ninja), mais peu de gros film avec comme héros central un Ninja. Voilà pourquoi le cinéma Bis s’est emparé de l’homme en noir et lorsque j’ai vu Scott Adkins au casting, je me suis dit que ça pouvait le faire…
Le pitch : Un jeune orphelin américain (on ne nous avait encore jamais fait le coup) eu l’immense privilège d’intégrer un Dojo d’Arts Martiaux qui enseigne de vieilles techniques de Ninjutsu. Le Maître de l’école (appelé Sensei en Japonais) détient une relique (une tenue ancestrale avec les armes) dans un coffre. Celle-ci s’obtient de Maître à élève, ainsi la tradition se poursuit et l’âme de cette culture continue à vivre, mais dans pareil cas :
-          Peut-on offrir un tel privilège à un étranger ?
-          Faut-il posséder une aura particulière, la rage ou la sagesse qui va bien et la technique obligatoire ?
Partant de là ; rien ne vaut une bonne confrontation entre les deux meilleurs élèves. Vous l’aurez compris, le scénar s’avère ultra simpliste, un Ninja Japonais devenu méchant et un occidental respectueux des règles, qui escorté de la fille du Maître vont devoir protéger la relique. Vous ajoutez une secte zarbie (la fameuse secte des bretelles rouges), un bon rythme, de belles images, quelques confrontations épiques et l’tour est joué !
Tsuyoshi Ihara très convaincant dans un rôle sur-mesure. 

Bilan des courses :  Scott Adkins sort du rôle furieux de Yuri Boyka pour un film moins vénère. Les scènes de baston sont correctes, très martiales « traditionnelles » dans l’esprit, nous profitons d’un panel d’armes « Ninjato, Bo, Nunchaku, Katana, Bokken, Sai, Shuriken, etc. » même si, à la grande déception des adeptes, le fameux Kusarigama (une faucille reliée à une chaine) n’est pas ou peu employé (un comble pour un Ninja). Hormis cette faute de goût, les acteurs tiennent la route avec une mention particulière à Tsuyoshi Ihara en Ninja pur & dur.


Un peu trop lisse dans le premier épisode, l’image de Scott Adkins allait se durcir avec la perte de son épouse. En effet, ivre de vengeance… il va devenir un implacable Ninja et décimer une armée de trafiquants en tout genre. 
                                                                          
Projeté dans la jungle Birmane, l’ombre est son alliée. Le pitch aurait pu être aussi simple que ça, mais il n’en est rien. Beaucoup plus soigné que son ainé de 2009, ce Shadow of a Tear propose d’excellents combats, une bonne intrigue et un revirement de situation. Ajoutez à cela, quelques visages connus dont Kane Kosugi (le fils de Sho), Mika Hijii, Tim Mann (VS Scott Adkins pour un affrontement époustouflant) ou Shun Sugata que l’on ne présente plus.
Enfin, les bonnes idées ne manquent pas à commencer par le début « un explicatif sur les Ninjas pendant la grande guerre ». D’ailleurs, Eric Van Lustbader avait évoqué le sujet dans son livre Le Ninja qui, je pense a dû être lu par les protagonistes et puis, il y’a les armes avec une sorte de Manriki Gusari (très appréciées - comme toutes les armes à chaines - par les Ninjas) customisée pour l’occasion, du Sabre, du Bokken, etc, vous verrez comment le héros va se les procurer, c’est très bien vu. Alors si comme Bibi, vous êtes un Fan de cinoche qui déboite, vous serez dans l’obligation de reconnaître que Mr Isaac Florentine nous a gâté avec une belle formule, soit : combo digipack Blu-Ray + DVD comportant les 2 films. Une belle image avec un Son efficace sans être assourdissant (même en VF). Seul bémol, les bonus sont justes (alors qu’un bon doc sur le Ninjutsu aurait été bien cool), mais bon… pour ce style de film, nous restons plutôt dans le combatif avec en sup : un poignant hommage et là est l’essentiel !
Chronique By JMI

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