dimanche 25 mars 2012

Bercy Meaucoup, Souvenirs... souvenirs !

                                                      ACDC / THE ANSWER


Je ne sais pas vous ? Mais moi, les jours d’anniversaires… déjà pour un pote houlà la, je ne sais jamais quoi acheter ! Du coup, pour ma fille ralala, que vais-je pouvoir (d’achat) lui offrir ? Une fringue ? Encore… Un parfum ? Pfffff, elle sent très bon au naturel… Un bouquin ou un CD, tient pourquoi pas un bon DVD ? Ouais, j’entends d’ici les quolibets « ça c’est original » hé mec, t’as oublié le traditionnel bouquet de fleurs et puis tant que tu y es commande une pizza !!!!! OK, j’suis qu’un gros looser et faut qu’ça change, quand ???? Soudain, une idée (géniale si si) éclaira mes 2 neurones : Je vais l’emmener (tous frais payés) à Bercy pour le concert d’Acdess. Avouez qu’ça en jette non ? Sauf que, il fallait d’abord récupérer des places. Fort heureusement, dans les cas de forces majeures, Laulo la débrouille (surnommé le mercenaire des billetteries) est toujours prêt à rendre service à son cousin adoré. Oh, je n’ai guère eu besoin de titiller son ego, lui-même adepte de la première heure et grand habitué de Bercy, réussira où plusieurs se sont cassés les dents.
Bilan des courses, nous allions bien assister au « show devant » et en famille, svp !

Acte 1 : BERCY CIRCULAIRE !

En effet, histoire de fêter dignement l’événement nous serons plus d’une dizaine ! De plus, ce qui est intéressant avec AC/DC c’est que le groupe brasse large : il englobe aussi bien l’acnéen biactol, que la bombe à neutron ou le fan de Derrick. Il est clair, que tous les Boys Band ne sont pas enclin à cette prouesse, mais (car il y a un mais…) avant l’heure bénite, il va falloir « monter » à la capitale et s’il y a bien un bled que je n’encaisse pas, c’est Paris. Ville hyper désordonnée avec ses propres codes et surtout son propre permis de conduire, si tu n’es pas du coin, tu meurs ! Des mots comme « compréhension » et « tolérance » sont plutôt rares ; qu’importe pour AC/DC même aux frontières du purgatoire : Highway to Hell nous voilà.
Du coup, nous sommes même en avance, le personnel de sécurité nous escorte et les 2 déménageurs fluocarilés nous invitent au parking (sympa, souriant et compétent, ouais bien cool). Un chtit coup de fil pour serrer un point de ralliement et voici la fratrie tout à fait prête à un headbangage des familles. Un bref coup d’œil sur le remplissage de Bercy me donne la température (2 000 degrés), il est presque 20 heures et en bas, les roadies affinent les dernières préparations. Consciencieux les gaillards, on applaudit le professionnalisme et les essais de lumières nous dévoilent une forêt de cornes scintillantes, hé les mecs : il n’est jamais fute-fute de laisser sa meuf à la maison… Quoi qu’il en soit, « banzaï » les premières notes de Rise retentissent !

The Answer enquille sans préavis et les titres de l’excellent album (chroniqué en nos pages) sont non seulement faramineux sur skeuds, mais en live « ils déchirent ». Bien sur, les questions du style : est-il le groupe idéal de 1ère partie pour AC/DC ? Pourquoi ne pas choisir Aibourne ? Black Rain ? Ou Boneshaker ? Ouais, nous avons l’embarras du choix, qui s’en plaindrait ? Et même si The Answer est dans un trip Led ZeplinoBlacrownien (quoi que, écoute Sometimes your loves ou Leavin’ Today) on apprécie et on se tait. Cormac Neeson empoigne le micro sur la Robert Plant des pieds et le bougre, nous le fait prendre. Ça swingue dans la fosse, Paul Mahon ni tenant plus « asperge d’un filet de notes » les aficionados du gros Son (en fait si, c’est le bon groupe, du moins pour ce soir). Les morceaux nous dégomment sans concession, le tempo se fait de plus en plus rugueux, la pression monte et quand le frontman enquille un solo à l’harmonica pour un ultime morceau du feu de Dieu, les Bercydérurgistes sont en fusion ! Inutile de préciser que nous piaffons d’impatience devant la sortie d’Everyday Demons…

ACTE 2 : BERCY-NEASTE!

Ouaouuuu, géant The Answer… Les gars récoltent une superbe ovation, sous des « mercis Paris » décochés par un Cormac déchaîné. Puis l’annonceur nous esquive un rapide « chers amis », nous aurons 20 minutes d’entractes et de ola ! C’est le moment de faire le point avec les djeuns, alors les gars vous écoutez quoi en ce moment ? Children of Bodom… trop cool ce groupe. Pour moi Rammstein, Black Sab ou le dernier Death Star, pour mon voisin Dream Theatre (et le prog en général), Metallica « leur Death Magn est monstrueux », Holson que j’ai découvert grâce au chant du Grillon (excellent site par ailleurs), Iron Maiden, Tagada Jones ou Marilyn Manson et toi Laulo ? Habité de son éternel flegme britannique : Black Ice en boucle ! OK, à part Gilles bloqué sur le bouton seventies (Deep revient) il n’y a donc que moi qui est kiffé le dernier Napalm ????


Sur cette interrogation existentielle, le POPB s’éteint, une poursuite de lampe éclaire le sol comme pour définir une piste d’atterrissage. Celle-ci se déverse sur un écran laissant place à des rails rudement sollicités par un train lancé à toute allure. Un dessin animé type Manga dévoile un Angussodiablotin bien décidé à faire dérailler le convoi sauvage. Il ne lui faudra que 2 minutes (malgré les tentatives d’une paire de créatures pourtant trèèèèès convaincantes) pour envoyer la Loco à travers le gigantesque mur de scène. L’explosion est énorme, la foule debout scande Angus –Angus (depuis au moins 15 minutes) et Rock n Roll Train déboule en picorant le moindre poil de tes avants bras.


Ça y est, cette fois la messe commence et d’emblée : ça butte ! L’écolier s’avance en nous fustigeant d’un solo à décorner un cocu Viking, devance les hurlements de la foule par un de ses déhanchements mystérieux, se retire pour déblayer le passage à Brian hé hé, en 2 temps 3 mouvements : ils ont bouffé le public et ce n’est pas « Hell ain’t a bad place to be » qui fera varier le baromètre. L’échauffement terminé on encaisse un Back in Black des bois carburé d’un Big Jack pleine gueule, oh putain inénarrable « il fallait vraiment vivre l’événement » !!!! Nous avons à peine le temps de nous remettre du choc frontal que l’intro de Dirty deeds pulvérise les rambardes, « la vache, ça tue » me glisse mon voisin… Sur ce, je me prépare psychiquement, car Shot down in flames reste l’un de mes morceaux phares (avec Go down & Sin City), une fois encore « chapeau bas » et même si l’ombre de Bon plane sur ce titre, Brian assure comme une bête ! Thunderstruck & Black Ice sont en roue libre, quant à The Jack et son striptease tant espéré ? Il conclura une première partie époustouflante, je pense que ceux qui n’avaient jamais vu AC/DC en live : ont dû changer de calbute…


SCOOP : Le titre « Anything goes » fut remonté en Setlist pour une bonne raison, en effet, d’après Tonton Zegut, la caméra Louma qui inspectait les bords de scène était là pour finaliser un Clip avec des images made in France, trop fort !
Acte 3 : BERCY - METRIQUE !

La salle dans le noir total frémie en entendant le lugubre tocsin ; l’enfer raisonne et la cloche démoniaque descend de la profondeur du néant. Tandis que, le Riff d’ouverture t’écorche un tympan, Brian se balance hilare en s’éclatant tel un possédé, puis retour aux choses sérieuses pour un Hells Bells intense et mesuré. Parfaite ouverture pour un Shoot to Thrill (en écran géant) endiablé avec course poursuite d’un Angus marathoniquement survolté et hop « la toile » s’illumine à nouveau afin d’envoyer une flotte de bombardier B52 à la rescousse, la « War machine » est en action jusqu’au « You shook me all night » qui en dit « long » sur l’étendue explosive d’un TNT absolument grandiose. Malcolm & Cliff, les 2 pylônes de la gare centrale blindent les cœurs, Phil casse toujours des bûches et croyez moi, ce qui va suivre fait carrément peur : Une poupée gonflable taille mammouth escalade la loco ! Whole lotta Rosie & Let there be Rock vont annihiler, karshériser et finir de pétrifier l’auditoire. Angus va dérouiller les solos, grimper sur la passerelle, défier l’apesanteur en éjectant plus de notes à la seconde qu’une mitrailleuse sur trépied : le tout en 16 neuvième et avec le sourire… ouais, si tu ne connais que jeux interdits sur 2 doigts, effectivement ça peut vexer !


Après cette secousse sismique, les 5 furieux s’éclipsent un instant, histoire de préparer le premier rappel « Highway to Hell ». La salle inondée d’obscurité dévoile un faisceau brumeux s’évaporant en une trappe d’où s’éjecte Angus : en 3 frappes anthologique, les accords mythiques hystérisent le palais, la fausse hurle et le virtuose repart de plus belle. Les flammes jaillissent, le solo en devient Himalayen et quand le finish circoncis les prémisses de « For those about to Rock », c’est tout un Bercy qui se lève ! A ce moment imaginez le niveau de communion ? C’est indescriptible !!!! Brian scande un Fire, illico les canons crachent le feu, les grattes partent dans tous les sens et il récidive « Fire », mais l’énième détonation avant le fameux « We salut youuuuuuuu » rend la foule complètement barge et ça redémarre à donf pour un Angus-show de derrière les fagots. J’ai carrément eu l’impression que le morceau durait un quart d’heure, pourtant, il faut se rendre à la triste réalité, déjà : les musiciens saluent un public éternellement voué à leurs causes et disparaissent pour un repos bien mérité.

Alors, les vieux boucs (comme Mimouc) de la période BON auraient aimé un Sin City, un Riff Raff, un Touch to Much, voir un chtit Ride On et tient, pourquoi pas un Wheels aux taquets ? D’ailleurs, je suis certain que si le public avait poussé, l’Austral-Band revenait pour 1 titre, voire 2. Mais bon, cette sensation latente était sans doute enfouie dans mon cerveau dérangé et ne demandait qu’à en sortir… Ce n’est pas grave, car en attendant une nouvelle confrontation, Bercy meaucoup pour cette Big soirée et happy birthday Mimie…

2 commentaires:

  1. Brrr c'est en écoutant I'm a rocker et en lisant tes lignes ( qui devrait ce figurer dans la bible, ou plutot dans MA bible)que les frissons parcourent ma peau autant qu'un sourire ce dessine sur mes lèvres.

    Mon dieu quelle soirée ! A refaire au plus tôt et ensemble comme toujours !

    Ha... nostalgie quand tu nous tient.

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  2. Tu l'as dit Amigos : For those about to Rock... We Salute You !

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