lundi 26 mars 2012

Le Soulèvement des (Grosses) Machines !

           VADER  : Welcome To The Morbid Reich .

En une seule écoute, je me suis fait la réflexion suivant : la vache, il est super mélodique cet album ! Enfin mélodique... pour du Vader j'entends, parce qu'il défonce sans concession quand même ! Peut-être devrais-je changer "mélodique" par "inspiré", car si l'on compte le nombre de solos (vraiment impressionnants dont certains quasi en ouverture) on reste dubitatif et puis, il y a un esprit épique qui ; de son Intro, en surprenants passages comme le carton "I Am Who Feasts Upon Your Soul"  par exemple, nous explique que le chemin va être semé d'embuche. Mais commençons par le début "Return To The Morbid Flesh" ouvre les hostilités par une excellente entrée en matière (+ un bidouillage sonore chouré à Dimmu du genoux dans sa période Euphoric) et un growl arraché du fond d'la glotte. Sauf que : les cordes sont déjà là, ça Blastonne sévère et pourtant à 1,30 le premier solo retentit pour mieux soutenir un changement de rythme ultra calibré (bon sang quel Riff), un second solo, re-changement de rythme et ça y'est j'suis possédé ! D'ailleurs, The Black Eye & (le presque Thashisant) Come And See My Sacrifice enfoncent le clou. Truffé de variances, blindé de Riff, tourmenté de Solo et super puissant, le monstre Vader démarre son travail de sape que même une charge de All Blacks sous Duvel frelatée n'arriverait pas à freiner... puis l'arme fatale du Skeud se pointe en décimant tout sur son passage, certes, Only Hell Knows va en surprendre plus d'un : archi complexe, des cordes de maboul s'entrechoquent sur un tempo qui laisse songeur et que dire des Solos ?

                                                          Kill Em... All !


Après ce genre de détonation, il faut repartir au charbon et c'est à cet instant, qu'on se dit qu'les gars connaissent la musique, car plutôt que de repartir sur un truc en demi-mesure, ils placent (astucieusement) une bonne vieille Intro des familles pour mieux rebondir à la barbare. Pire, une couleur épique (les yeux, la gorge et le reste) nous fracasse la tronche à l'amorce d'un énormissime "I Am Who Feasts Upon Your Soul" qui d'un Riff assassin, nous déploie tout l'arsenal : Tempo furax, Cordes acérées, frappe chirurgicale, tabassage en règle, Chant démentiel, bourrinage subtil, Atmosphère apocalyptique et toujours cette incroyable harmonie répertoriée en frasque bestiale, mais ô combien jouissive (attention, car ce titre au casque t'embarque directos). Autant dire que cette deuxième partie attaque très fort et si les Fans de Death Metal vont se goinfrer, les mélomanes vont adoré la suite.

En effet, d'un " Don't  Rip The Beast's Heart out" décochant (sous une basse gonflée à bloc) des Solos à l'ancienne, l'amateur de bonne zique ne peut qu'y trouver son compte. Idem pour "I Had A Dream" ou " Lord Of Thorn" sonnant le Vader pur jus. Evidement, quelques surprises seront appréciées dont une remise au goût du jour (Decapitated Saints en l'occurrence), un interlude cosmique et bien entendu : un finish Vaderien avec ce Black Velvet And Skulls Of Steel qui nous invite inlassablement à ré appuyer sur Play.
   
Bilan des courses : un Skeud de dingue, une Prod de dingue, des Solos de dingue, une ambiance dingue et devinez pour qui ce type d'album est fait ?

PS : une version collector se voit gratifier de 2 reprises : Troops Of Tomorrow de The Exploited et Raping The Earth d'Extreme Noise Terror, du lourd de chez lourd pour un album simplement Incontournable de l'année 2011...

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