jeudi 5 avril 2012

CANNIBAL CORPSE - VILE LIVE...

Metal Blade 25Th Anniversary Edition !


Je sais, je comprends et je compatis à ta souffrance jeune Metalleux. En fin de semaine, on te traîne dans des clubs zarbis ou des mecs chantent "ça m'énerve", pire des chanteurs à la voix de castra te Mikatent les esgourdes, voire te Sliimysent les tympans... je dis halte, Sus aux crécelles et plus de patate ! T'inquiète à tout mal, il y a son remède et en cas d'absorption massive de soupe, rien de tel qu'un album estampillé Cannibal musette pour calmer les aigreurs d'estomac. En effet, avec ses jaquettes festives, ses rythmes endiablés et cette voix suavement chaude, tu te sens immédiatement transporté dans un monde que seul un Headbanger surentraîné peut comprendre... voyons ça :


Le Cannibal CD : Pourtant, dès 95 une détresse palpable s'est faite sentir ! Force de reconnaître qu'après le départ du Chrissou, les Fans de la première heure avaient furieusement pleuré et personne n'aurait parié 200 grammes d'adipocires sur la tête de nos anthropophages préférés, mais... le dicton "la foudre ne tombe jamais deux fois au même endroit" fut immédiatement radié des grimoires. En effet, un jeune homme répondant au doux nom de George "CorpseGrinder" Fisher (le gaillard grognera dans Monstrosity, donc label gros rouge) fit son apparition. D'emblée, son timbre (si spécifique) va relancer la broyeuse, et nos joyeux lurons poursuivrons l'aventure en un Death Poisseux, viscéralement gras et bourrin à souhait. La preuve : c'est un étincelant Devoured By Vermin qui ouvre les hostilités (on peut même affirmer sans offenser Deathster Morgan, que Cordes & Tempo tronçonnent chantmé), puis nous naviguons sur une marée d'ossements en appréciant ça & là, quelques Riffs incandescents sur (l'implacable) Mummified In Barbed Wire, un fracas de blasts orgasmiques Perverse Suffering, sous couvert d'une basse époustouflante Disfigured. Puis déboule Bloodlands (un titre champêtre, idéal pour un pique-nique) qui, s'alourdit un chouïa pour mieux te rectifier la tronche d'une accélération tectonique ! Ce parpaing est en tout point phénoménal, de plus, il prépare le terrain à un Puncture des bois, mais surtout à un Relentless Beating sans parole (donc un Instru ? Heu... ouais) et c'en est trop tellement c'est beau. La suite reste dans cette mouvance et je rajouterais simplement que certains passages arrivent pourtant à monter en intensité (soit Vocalement, soit Brutalement, soit Totalement) avec les 2 coups de mailloche que sont "Absolute Hatred et surtout Orgasm Through Torture". Autant dire qu'avec ce Vile, le Boys Band fait mouche avec tact, complexité, précision et barbarie et cela, jusqu'à la déflagration moléculaire Monolith.


Le Corpse DVD : Sous une présentation typique, le menu s'affiche et hop ; un concert complet "Live at the Berkeley Square" enregistré le 3 février 1997 donc, en clair un Live Vile ou l'anagramme qui tue ! Les bouchers attaquent sans échauffement avec Perverse Suffering, les têtes tournent à la vitesse d'une éolienne un soir d'orage et l'on note illico, que ce bon vieux George reste le Maître absolu de cette discipline qui, espérons le, sera bientôt homologuée aux JO. Dès le second morceau, le show s'emballe, néanmoins, il faudra attendre Covered With Sores, puis le fameux Monolith pour applaudir quelques belles leçons d'aérobic... quant à moi, je n'en reviens toujours pas de voir Jack Owen avec une tignasse. Bref, en 4 titres, les dés sont jetés, les mecs enclenchent le grand plateau et déclenchent du même coup les enfers, c'est bien simple "Addicted To Vaginal Skin & Force Fed Broken Glass" passent comme papa dans maman. Mais loin d'être calmés, ils vont accélérer en laissant Alex Webster nous éblouir (et le mot est faible), alors si le gars est énorme, la partie 6 cordes n'est pas triste non plus, tant "Gutted-Bloodlands & Shredded Humans" font carrément peur. En clair, le groupe s'extasie dans un joyeux bordel à grand renfort de plongeons acrobatiques et autres figures imposées. Naturellement, je ne vous dévoilerais pas l'ensemble, mais sachez simplement que sous un Son rugueux et une image aux forceps, nous avons là du grand Cannibal. Du très grand même et c'est ainsi que partis dans leur élan, 4 merveilleux titres Bonus viendront booster nos shakras. Bilan des courses : Jaquette gerbante, Fourreau cartonné, Livret séduisant et double friandise avec un Skeud aujourd'hui marbré dans les classiques + un DVD qui va bien. Bref, réédition superbe et qu'est-ce qu'on dit ? Happy Birthday Msieur Blade !

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