jeudi 8 février 2018

Quand t'es dans le désert...


Au programme : du sang, d’la sueur et d’la poussière, bref un beau Match entre 2 bons films qui suintent la castagne en terrain découvert !

Allez, on attaque dans l’brutal avec une annonce plutôt fun : Un Thriller sombre et violent qui revisite les codes du Western. Par le réalisateur virtuose d’OPEN GRAVE porté par les performances percutantes des Patrick Wilson, Ian McShane, Jim Belushi et John Leguizamo. Première question : c’est quoi ce film où y’a pas d’meuf ? En fait, il y’en a pas beaucoup certes, mais il y’a Lynn Collins vue dans Blood Creek, X’Men Origins/Wolverine ou John Carter et ça compte ! Pour le reste, c’est une histoire d’hommes avec des flingues, des machettes et une palanquée de cartouches.

Vous l’aurez compris, le film tourne (à 90 % puisqu’il y’a une légère histoire d’amour) sur le sujet épineux du trafic de munitions et donc des règlements de comptes qui vont avec. Le pitch : en Arizona, il existe une petite ville où des Cartels achètent en masse des balles de toutes sortes (certaines traversent les gilets), mais un beau jour… le vieux Shérif du Bled découvre le pot aux roses et déboulonne un jeune mec. En fait, le conducteur planque les munitions dans des pièces de bagnole en vrac et ni, vu ni connu, il les transporte à l’arrière de son Pick Up. Sauf que ça va partir en Live : le driver liquidé, son complice dessoude le livreur, pique le pognon et s’enfuit (avec un autre Pick Up, étonnant non ?). Le cartel, pour se venger leur envoie un tueur à gage extrêmement consciencieux. Le vieux Shérif (quelques temps sur la touche) sera aidé par son remplaçant (un gars du cru) qui n’est pas venu faire de la représentation.



Expliqué comme ça, on salive, mais… si d’un côté nous trouvons de très bonnes choses : le panel des personnages est vraiment bien, Shérif usé & furieux, tueur méticuleux, flic déterminé, Roublard jovial, coup de flingue surprise, carambolage, suspens & Happy End !
Hé... on ne fait pas les gros yeux !

Le côté moins cool, c'est que parfois ça craint dans l’désert... et pourquoi ça (me hurle un coyote à foie jaune) ? Parce que le film manque franchement de rythme mon jeune ami ! En clair, c’est un faux film d’action avec comme référence lointaine « No Country For Old men ». Certes, nous en sommes loin, alors que dire ? Une série B sympathique qui aurait pu être un pur film destroy bien vénère, si le réal n’avait pas voulu faire un truc au scénar confus. Allez, mention spéciale à Ian McShane qui reste excellent en vieux d’la vieille.

Bilan des courses : un film sympatoche, mais pas transcendant.     


Vous reprendrez bien un peu de désert ? Oh oui avec plaisir, mais vous auriez quelques choses de plus corsé !!! Hum… voyons cela : Au sud de la Californie, il y’a le fameux désert de Sonora et c’est par là, que des Mexicains tentent de gagner les Etats-Unis. Caché à l’arrière d’un véhicule, un groupe de clandestins traverse les grandes étendues, quand... Manque de bol, la vieille bagnole se casse la fiole !

Nous pourrions continuer avec « pas d’Parasol, Paracétamol & Survival », mais vous l’aviez compris. Si ta voiture tombe en panne, il te faudra continuer à pied. Sauf que, c’est loin, il fait chaud et pour enjoliver l’affaire, un beauf raciste dégomme tout ce qui bouge sur son passage.


Si ça continue... je vais leur montrer ma batte secrète !
Dés le départ, on sent que l’idée est bonne. Hé hé… instaurer une chasse à l’homme dans cette contrée hostile ne pouvait qu’enthousiasmer un nombre considérable de Fans de « cinoche de genre ». Mais, il y’a des conditions comme… proposer un rythme soutenu ou suffocant, se servir à fond des décors et surtout, étoffer un chouia les personnages. Par exemple, le Sniper Fou est très bien interprété par Jeffrey Dean Morgan, mais pourquoi en est-il arrivé là ? Vu le look du gaillard, on imagine certes, mais on aurait aimé en savoir un peu plus sur ce mec abonné au rôle de furieux (Negan dans Walking Dead). Idem sur le Shérif que l’on voit au début, élargir un peu son rôle aurait peut-être apporté un volume supplémentaire. A l’inverse, nous avons quelques renseignements sur les Mexicains, mais là encore, il aurait été juste de décrire rapidement leur situation (climat social ou politique) et donc pourquoi, ils en sont là. Alors je dis bien décrire pas analyser, car le bon côté du film réside dans le fait qu’il ne perd pas de temps, ne pinaille pas sur des détails, c’est du brutal et c’est très bien comme ça… on est dans le survival ne l’oublions pas !


Putain... c'est chaud Koh Lanta c't'année !


Qui dit Survival, dit code et là, ils sont respectés. Que dis-je… certains passages sont même très très chauds ! De plus, il y’a un point vraiment fort dans ce film, c’est le chien : un Malinois. Alors s’il n’est pas exploité à 100% (par ses performances j’entends, exemple : à un moment les gars se réfugient sur une paroi et ce type de paroi n’arrête pas un Malinois), il nous propose de très belles choses. Alors pour les non-cynophiles qu’est-ce qu’un Malinois ? Il s’agit d’une variété de Berger Belge (il y’en a 4, le Laekenois poil dur et frisé, le Groenendael poil long noir, le Tervueren poil long fauve charbonné) sélectionné pour son étonnante réactivité, combativité, résistance, etc. le Malinois est aujourd’hui, le chien le plus demandé par les Armées, la Police, les Administrations, etc. en clair, c’est un chien hors norme.


Je pourrais vous en parler des heures, car je suis un passionné de cette variété de Berger Belge et force est de reconnaître, que les dresseurs ont bien travaillé sur ce film. Les attaques sont crédibles, la vitesse du Malinois n’est pas exagérée et son comportement se veut réaliste. Du coup, il y’avait énormément d’ingrédients pour faire monter la sauce et elle est montée.




Bilan des courses : le film de Jonas Cuaron a de gros points positifs : l’interprétation s’avère excellente avec Jeffrey Dean Morgan, Gael Garcia Bernal, Alondra Hidalgo, Diego Catano & Marco Pérez en tête. L’ambiance reste flippante même dans les plages d’accalmie, la zique de Woodkid est envoutante, quant à Traqueur le Malinois… il est énorme ! Les points négatifs : il y’en a peu, mais il y’en a. Déjà, il est très court et ça se ressent dans la dernière partie (on se demande où le réalisateur veut en venir ?). Desierto aurait mérité ; 10 minutes supplémentaires afin d’étoffer son scénario (qui reste à l’instar d’un Survival très classique) et surtout, pour nous fracasser la tronche d’un finish aussi épique, qu’inoubliable. Cela dit, il est bien au-dessus de Desert Gun…  By JMi

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