lundi 18 avril 2011

L'AGORA - PHOBIE & STYLE

LES BREUVACHONS / MYSTIC HUMAN TRIBAL / GAIA


Alors style pourquoi ? Tout simplement parce que la soirée n'en manquait pas et phobie ? Parce que la grippe a jeté son manteau de stress sur le commun des citoyens. Fort heureusement, il en faut plus pour décourager les aficionados du gros Son, mais pour les autres ??? Fin de mois difficile, hypocondrie, allergie à la bonne zique, spleen du samedi soir, flemmagite aiguë? Bon sang, faut-il être méga mordu pour se rendre dans les multiples concerts ? La réponse et : j'ai bien peur que oui. Alors, les mecs bougez-vous le cul et emmenez vos copines partager des moments vraiment fort. Et vous les filles, bougez-vous les miches pour sortir vos mecs des jupes de leur Playstation et venez taper le carton avec des groupes qui ne demandent qu'à enflammer la nuit.
OK j'm'emballe et commençons par le début, allez je vous raconte. Nous sommes le 25 septembre et le téléphone sonne : Allo Jean-Mi, j'organise un concert tout prés de Châteauroux au bénéfice de l'assos l'ABA pour Yann. Au menu, 3 groupes : les Breuvachons, Mystic Human Tribal et Gaïa, on compte sur toi ? Absolument, d'une part j'adore les concerts, d'autre part, je suis toujours à la recherche de groupe que je ne connais pas donc, sur cet aparté il faut qu'j'vous briffe ; les Breuv's en Berry sont stars au pays, Mystic Human Tribal est une union de diverses formations dont Zodiane (également starifié en Région Centre) et de l'Envers du décor. Enfin, Gaïa qui me fut expliqué en ses termes " ils ont des influences Metal couplées d'un Rock-Indus à grand renfort de Dub et d'Electro furax " oh putain… j'enfile un châle et j' rapplique !

                                                         LE PIC D'ARDENTES !

20 heures tapantes, j'suis à l'entrée de l'Agora. Il y a déjà du monde, certes ; mais sans excès ! Voyons à l'intérieur… ouf, une masse de têtes connues arpentent l'hémicycle, une pieuvre est derrière le bar et l'ingé son des Breuv's termine des mantras pour éviter que ses sbires ne démolissent l'édifice. En bref, tout avait l'air normal quand !!!! Arnaud, le Gratteux-Mandolineux m'invita à respirer l'air iodé des Backstages. Tandis qu'il revisite les standards de Serge Gainsbourg (dont les fameuses sucettes qu'il dédiera à Martine et ce ne sont pas les rimes qui manquent, ouf on a échappé à Brigitte), nous faisons un tour d'horizon, il m'explique le programme, en effet : ayant insisté pour passer en prem's pour cause de week-end chargé, il me dresse une Setliste (à grand renfort d'improvisation) au-delà de nos espérances, hé hé ça m'a l'air chaud bouillant. Dans pareil cas, un échauffement au cola désinfecté devient une réelle nécessitée. Pendant ce temps, la salle est animée, MC Pascal nous explique son action au bénéfice du ptit Yann en remerciant les groupes. Alors, rassurez-vous, rien de larmoyant, juste du concret ! Sur ce, les Breuv's déboulent en trombe en entonnant un " joyeux anniversaire " des familles (et repris par toute la salle), étant adressé à l'organisatrice en chef qui ne sait plus trop où se mettre et hop, ça démarre !

Enragé s'avère le bon terme, en une minute trente, ils sont chez eux et déjà la foule scande le refrain " d'en pays de Berry ". De plus, Seb absent, c'est Arnaud qui chante le blues. Le bougre se débrouille comme un chef et le voilà, invitant le public à scinder l'hymne " du Grand Gégé " et houlà… 1ère insertion dans le public d'un sylvain en pleine forme. Empoignant une donzelle à proximité, il entame quelques entrechats. Les hits s'enchaînent et c'est à David " torse poil " & guitare en bandoulière d'enclencher la seconde !! La foule en symbiose lui renvoie un " chante, chante, répondit l'écho ", le garçon toujours au pied de la scène, place un solo à deux pas d'une rangée de Fans se poussant pour éviter de l'interrompre. Autre moment clé du show " l'instant kamikaze ", il s'agit de trouver hum… un volontaire pour pogoter avec les furieux. Désigné d'office, c'est Pascal qui si colle, il va en très peu de temps saccager leur répertoire et crénom d'un Rott en rut, il sera solidement fessé pour cette bévue. Bon tout ça, nous a donné soif et une âme charitable apporte quelques godets aux musiciens; instants magique ou les verres de l'amitié se dresse en félicitations festives. De notre côté, pendant " le solo de Vielle endiablée " on s'en jette un léger et oh : si l'on devait interdire l'élixir de la bravoure à un concert des Breuv's, la répercussion serait terrible : on recevrait des textos du style " Licenciement massif chez Johnnie Walker & Jack Daniel's ", alors c'est ça que vous voulez ? Nous non, car on garde l'esprit de conservation, 1,2 ,3, on n'y retourne… 

ENSEMBLE POUR LE MAGICAL DESTROY CIRCUS


Manu est aux taquets, il asperge la foule de notes dithyrambiques et quant à moi, je reste hilare à la vision des regards matant le possédé voué corps & âmes à son instrument. Je sais, ça m'a fait le même coup l'an dernier… A peine son solo bouclé, les cavaliers de l'aRockalypse rappliquent et repartent en symbiose pour 10 bonnes minutes pleine tronche. Le public danse une variante entre le Zouk et la bourrée, puis une Gigue survient déchaînant euphorie et tripotage (si si, j't'ai vu). Arnaud ramène (tant bien que mal) la salle au calme en proposant un titre unplugged. Cette fois c'est David à la 6 cordes et la charmante Nathalie qui s'installent, n'ayons pas peur des mots ; ce fut le moment d'émotion par excellence. Chaudement applaudis, le groupe redémarre une sarabande pour achever les récalcitrants par l'hymne Berrichon " les Breuvachons ". Pure moment de folie où la foule acclamera trèèèèèèèèès longtemps nos 7 mercenaires. Ouais, se soir encore, mission accomplie ! 

  
Suite au 1er article, souvent on me pose cette question, c'est quoi le style des Breuv's ? En fait, ils ne rentrent pas dans une catégorie précise ou plutôt si " la leur ". En clair, sur un concert, tu croises aussi bien des T'Shirts Metal, Sex-Pé, que Wampas, Pogues ou VRP, sans doute né de l'altérnatif, ils en conjuguent " Aspect Rebel & Son festif " !

Allez, on change de décor avec un envers plutôt séduisant : 2 grattes, un violon, un double clavier, une batterie et une basse (de ouf) s'expriment dans un registre Rock Folk avec des influences Pop & Funky. Pour leur 1ère scène, le groupe est bien en place, néanmoins un petit problème de son sur " Mon inconnue ", nous empêchera d'apprécier la voix de Julien. Rapidement résolu, ils vont coordonner 3 titres sympas " Donne moi, Avec toi et La cité des endormies " histoire de rentrer dans le show. Le public les pousse et " Orage " (un titre qui finalisé sur CD devrait cartonner en radio) nous fera profiter d'un violon et d'une gratte très inspirée. La suite repart sur du classique " Pas de sens + Tu es " la foule tape dans ses mains et de mon côté, (n'étant pas familier à ce type de zique) ; j'attend le truc en plus… il va arriver avec un départ à l'orgue Hammond : C'est ma vie, très bon morceau porté par la salle récoltera un franc succès. Le concert monte crescendo et le surprenant " Partir " apporte une couleur jusque là inexplorée par le groupe ! Ce titre chanté par Constance est nettement plus intense, il sera directement suivi du hit " Ensemble ", enfin le show sera clôturé du meilleur (en tout cas pour moi) morceau " Avance ". Preuve à l'appuie, les piliers de bar se sont rapprocher de la scène hé hé, n'empêche que de passer derrière la tornade Breuv n'est pas chose aisée. Alors pour une première date, respect !


GAÏA AFRICA AU RYTHME DE LA FROUSSE !


Tu as beau avoir traîné dans un max de concert, tu as beau embrasser un max de style, tu as beau écouter un max de zique et bien malgré ça, tu vas toujours trouver un groupe pour t'embrouiller.


Pendant la restauration obligatoire, les mecs sont en plein rangement, remarque… vu le matos qu'ils ont emmené, il vaut mieux être précis dans le cheminement du concert. La batterie (rafistolée d'une caisse claire St Angeriène) dégage du centre pour se retrouver à droite frôlant carrément le public, à gauche un PC + une armada de bidules bricolés par Mat le guitariste, plein champ (alignés soigneusement) des instruments comment dire ??? Plutôt Roots dont certains customisés pour l'occasion, une basse et ô surprise un violon ! J'avoue que ma curiosité est piquée au vif, surtout que la première à être en place n'est autre que la jolie Marion Gothiquement vêtue. Ses complices rappliquent dans la foulée et après, un coup de Didjeridoo à défriser un caniche royal, la grande messe commence ! D'emblée, la basse prend une place prépondérante, ça claque dans tout les sens, ce qui oblige le batteur à sortir la démultipliée. L'ensemble accélère et Mat revient sur le devant en nous assénant un Riff massif quand ??? La première salve de paroles distillées tel un stakhanoviste de l'impro raisonne dans l'Agora, J-M d'un salut succin présente Gaïa sur un tempo effréné. La vache… j'en reste bouche bée, les 2 prochains morceaux seront atomiques, énoooormes et férocement fusion. Il est clair que leur axe principal se veut Metal, mais il est indéniable de retrouver un Son Rock-Indus, ce qui apporte une note de puissance non négligeable. A cela, il faut rajouter un chant aussi " aiguisé que fluide " narguant une hargne Core sur un flot Ragga. Des titres comme " Systeme D " ou " 1984 " prennent tous leur sens en Live, y a pas photo Gaïa est un Mustang ! Pas de barrière, aucune restriction et banzaï : la bête galope sur son instinct, enfourche un optimisme teinté d'humour noir et si les frappes chirurgicales d'Hervé ne suffisent pas, Marion vient nous décocher un solo de derrière les fagots. A la ½ heure de jeu, nous sommes dans la 4ème dimension, car le mixe-band nous transporte au-delà de nos espérances. En effet, leur Matos n'ayant aucune vocation décorative, ils vont éclairer nos Bad Brains en réminiscences Mass Hysterièno-Soulflyène. J-M s'empare d'un Bazooka vocal en bombardant l'assistance d'un Son prenant aux tripes, puis : solo de basse en retour sur guitare, chant parlé phrasé, rythme exponentiel et finish dans la foule. Je zieute mon voisin, qui comme moi à l'air sur le cul…

                                                 LES BERRUYERS NOIRS !

L'énergie est à son comble, pourtant, le chanteur en profite pour glisser un speech. L'intronisation parfaite enclenche un sample et le ton s'éclaire " presque " Reggae, quand soudain un Riff des bois nous pétrifie. Le groupe passe directement la 5ème pour une vitesse de croisière bloquée sur 200 Km/h qui ne terminera qu'en phase d'une chorégraphie particulièrement poignante. Une bonne dose d'applaudissements félicitera le combo, qui heureux de son succès redémarre de plus belle. 2 autres titres vont ébranler la salle, dont un très (mais alors très) couillu où Mat guitare rugissante va nous coller au bastingage. D'ailleurs, le rythme imposé par les cordes est vraiment soutenue, ce qui obligera Hervé à moult prouesses, mais no problemo, le gars en n'a sous ses Kickers ! Le groupe défouraille sec pour un finish en fanfare et voilà, le dernier morceau s'achève. Gaïa salue la foule et pense avoir mérité un bon rafraîchissement, quand : le public en réclame une dernière. Croyez moi, ils ont joué plus d'une heure, ils ont tous donné et s'ils étaient retournés Backstage pour récupérer un moment, personne n'aurait rien eu à dire, mais ce n'est pas le genre de la maison. VOUS EN VOULEZ UNE AUTRE ????? OKKKKK et nous voilà reparti pour de magnifiques prolongations. A cet instant, je me pose la question suivante, comment se fait-il que je ne les connais pas ? Merdovski m'écrié-je en Polonais : ils sont de Bourges, j'aurai dû en entendre parler, mouais, c'est bien mystérieux tous ça. Sur ce, il me faut séance tenante rencontrer leur Manager. Caroline de son prénom m'explique l'essentiel, d'ailleurs le groupe cherche des dates et ne pas les faire tourner serait une insulte à la créativité. Ceci dit, je lui demande s'il serait possible d'interviewer le chanteur et malgré un trajet, une prépa, un concert et un démontage, le garçon arrive plus frais qu'un athlète de haut niveau, ah ces jeunes !


Pablo Picasso disait que pour apprendre quelque chose aux gens, il faut mélanger ce qu'ils connaissent avec ce qu'ils ignorent. Cette citation est tout à fait appropriée en ce qui concerne Gaïa, et puis les Breuv's à fond enchaînés sans mollir de Mystic Human Tribal avouez qu'il y en avait pour tous les goûts. Donc, ceux qui n'étaient pas là, ont vraiment raté quelque chose, quant à nous, c'était plutôt cool de passer une nuit en compagnie des étoiles et cela même; s'il manquait la plus brillante… A Seb
 

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