dimanche 22 mai 2011

DOG BITE COQ... Part 1.



Quand tu aimes la Toile, tu cherches toujours le film qui va t'en coller une et parfois, à force de creuser, tu tombes sur l'OVNI qui ne peut laisser indifférent. Néanmoins, ce type de film étant plutôt rare, tu te sens dans l'obligation de piocher dans tous les styles et comme tout le monde, j'ai dû taper dans bien des tableaux pour dénicher quelques perles. Pourtant, il y'a un genre qui m'a toujours interpelé. En effet, depuis mon enfance, je voue un véritable culte au cinéma Asiatique... d'où me vient cet engouement ? Mystère, mais j'en veux pour preuve d'innombrables discutions qui débutèrent dès la cour de récréation : alors que bon nombre de mes potes me ventaient la dernière comédie à la mode, je ne vivais que pour Big Boss, la Rage du Tigre ou la main de Fer et depuis, cette passion ne m'a jamais quitté. A un point tel, que je savoure avec la même frénésie un vieux Jackie Chan qu'un Park Chan-Wook, mais ces derniers temps, je reconnais que le cinoche Hongkongais m'impressionne au plus haut point. Sur ce, voici 2 belles torgnoles signées Soi Cheang et sans mollir, commençons par la méga claque Dog Bite Dog !


Dispo depuis 2007, ce film est pire qu'un électrochoc. Parsemé d'anti héros, de personnages ultra glauques et hanté par une vision nihiliste particulièrement dérangeante "Dog Bite Dog" se situe dans le prolongement d'un désespoir laminé où seule, une violence vidée de toute substance morale a pris racine. C'est bien simple, son dénouement est tellement furieux, qu'il ferait passer "Dany the Dog" pour un conte de fée. En voici un léger pitch :

Après une promenade en bateau (ptit Dej compris), le film débute par un sombre deal au fond d'une bagnole. Un jeune mec (l'énormissime Edison Chen) enveloppe une liasse de biftons dans un morceau fraichement arraché d'une étoffe et part illico dans un restaurant. Assis à une table, il commande (sans prononcer un mot) son repas en entourant les plats du menu avec un crayon. Puis à l'arrivé d'un couple (d'un certain âge), il attend, mange, se lève et assassine froidement la femme. Sans la moindre émotion, il quitte le restaurant pour s'engouffrer dans une ville aussi froide que malsaine. Quelques temps plus tard... se pointe la Police. Dans la foulée, 2 inspecteurs vont se faire un devoir de traquer l'énigmatique meurtrier, mais malheureusement la confrontation tournera au cauchemar. Le chef va se faire trucider sauvagement et son jeune collègue (l'excellent Sam Lee) n'aura qu'un but : retrouver son bourreau !

De cette idée, démarre un tête à tête inhumain. On n'oublie l'histoire des bons et des méchants, car dans un tel contexte, seul l'instinct animal prime. De passages coups de poings comme : nous apprenons que l'assassin fut élevé dans des conditions extrêmes << obliger de combattre pour survivre >>, puis il va trouver l'âme sœur << une jeune femme vivant dans une décharge et subissant des maltraitances épouvantables >>. A contrario, son ennemi (très propre sur lui) doit régler un problème familial pestilentiel. Certes, ça schlingue dans son entourage et l'auréole d'un grand flic devrait se briser au grand dam d'une hiérarchie sacralisée par la théorie de l'honneur. L'honneur, pièce maitresse du Ciné Asia qui en ce film reste très compartimentée, car vous l'aurez compris Dog Bite Dog propose plusieurs histoires dans l'histoire. A cela rajoutons une zique minimaliste, mais envoutante à souhait. Une ambiance à dépiauter à la machette et un ton féroce sublimé par une caméra tenue à la limite de l'imaginable...  


Bilan des courses : Apre & violent, ici tout le monde traîne des casseroles. On ramasse des tartes à chaque plan et bon sang que ce film est réalisé avec talent. Incontournable !

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