jeudi 15 mai 2014

THRASH METAL : Part 2...

Le pire, c’est que nous ne savions pas qu’il existait un mouvement Metal beaucoup plus brutal en Californie. Certains (dont moi) n'avaient même pas entendu parler du mouvement Hair, Glam ou je ne sais quoi, c’est dire ! On restait cantonné sur les classiques, quand soudain tout s’est mis à fusionner. Les groupes arrivaient "toujours au compte-gouttes" mais ils arrivaient… autant dire que l’on passait de Mötley Crüe à WASP, de Venom à Def Leppard, de Whitesnake à Anthrax avec une soif peu commune de découverte et cerise dans le cake, nous avions "enfin"l'opportunité de connaître : Slayer, Exodus, Megadeth, Testament, Sodom & Kreator.


Les albums venaient de pays divers et pourtant, leurs racines étaient identiques. Alors, la construction du Heavy Metal on voyait à-peu-près : Born To Be Wild, Jimmy Hendrix et le Helter Skelter des Beatles, puis Black Sabbath, etc. mais le Thrash Metal ? Déjà le mot Thrash à ne pas confondre avec Trash, soit Thrash « battre ou frapper » et Trash « poubelle-déchet », à l’époque ce n’était pas clair tout ça. Du coup lorsque l’on a commencé à débattre des origines, nous avions tous une idée. Pour certains, y'a pas photo : l'inventeur c'est Metallica ! Pour d’autres, c’est encore plus précis, il s’agit de Dave Mustaine qui faisait à l’époque parti de Metallica et pour beaucoup, le Thrash serait issue d’un tryptique : 1) Los Angeles « Metallica & Slayer », 2) San Francisco « Exodus », 3) New-York « Anthrax & Overkill ». Enfin, le mot "Thrash" aurait été entendu (plusieurs fois) dans le mouvement Hardcore.


Ce qui explique pourquoi, le Thrash a pour particularité de mélanger d’excellents Riffs Punk, Heavy Metal et de tabasser mach 2 avec une double grosse caisse. La encore et grâce aux pôles d'influences, le style va s’ouvrir, car si d’un côté nous trouvons les cogneurs (la base), il est également nécessaire d'applaudir les virtuoses. Aujourd’hui, à l’image de Megadeth, le Thrash Metal rassemble les deux genres ! Autant dire que la progression s’est faite par à-coups, chacun voulant sortir un bon disque, puissant, coriace, brutal, mais stylé. Pour ne pas dire "authentique", certes, il va sans dire que les mecs n’étaient pas là pour enchainer les singles ou faire des clips et ça… c’était vachement bien, c’était l’esprit.


Dans la continuité, les concerts étaient apocalyptiques. A l’instar des Punks, ça pogotait dans tous les sens et les mecs se balançaient même de la scène sur le public, c’était dingue !!!  De plus, si la salle était possédée, c'était pour une bonne raison : La zique était mortelle. A l'époque, on n'avait rarement vu ça, les concerts de Thrash forçaient le respect ; les fans reprenaient les titres, mimaient la gratte, headbanger et parfois, ça maillochait dur... c’était de la folie pure. Il n’y’avait plus aucun doute, le Thrash était un mouvement à part, seul un Fan "habité" pouvait relever le défi d'un Live et l'exemple du Fan de base, que dis-je... du Fan pur & dur était Américain. Vestimentairement déjà, puis originellement et cela malgré des recherches minutieuses sur les fondations du Thrash Metal, car un doute s’immisçait et j’en veux pour preuve que même pour moi et malgré de franches explications, ce n'était pas clair. En fait, lorsque j’ai entendu les premiers morceaux avec l'appellation "Thrash", j’ai immédiatement pensé à Motörhead et plus précisément au titre Overkill de 79. Pour d’autres, le socle imputrescible reste et restera Venom. Le Thrash Metal serait donc issu de tout ça, ouais... bien cool comme concept.

Ensuite, il y’avait les textes : des paroles terrifiantes, sur la guerre, des morts violentes, des incidents nucléaires, des faits de société, l'ensemble sonnait super flippant. Du coup, comment passer de tels morceaux à la radio ? Impossible !!! On n’entendait déjà pas ou peu de Hard Rock, alors du Thrash Metal ??? Du coup, on a pris la Gibson par les cornes et le bon vieux Do It Yourself nous a encore sauvé. Si les radios ne veulent pas de Metal, c’est les Metalleux qui iront à la radio et c’est ce que l’on a fait. Au début, on avait une heure d’antenne, puis 1 heure et demi, puis 2 heures. On mixait beaucoup et on passait des classiques avec des nouveautés, que l’on encastrait entre du Punk & de l’Alternatif. Dans nos émissions, tu pouvais écouter AC/DC, Metallica, Motörhead ; Iron Maiden, Kiss, Mötley Crüe enchainés des Stranglers, des Cramps, des Misfits, voire des Bérus. C’était le pied et dès que nous avions une nouveauté « elle passait directos ». De nombreux passionnés bossaient comme ça et on restait tous à l’écoute. Puis par émission interposée, on finissait forcément par se connaître. Les années 80 étaient vraiment bien pour ça…  sans oublier que quelques temps plus tard, le CD est arrivé.  
Dernière chose, à l’époque on achetait nos disques :
                                                                 puriste un jour, puriste toujours.

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